Bonne gouvernance

Chaque citoyen doit jouer son role dans l'augmentation de la production.

Au moment où le monde entier célèbre la journée Internationale du Travail. Au niveau de PARCEM,  la journée Internationale du Travail  a une grande signification .Avec le thème de cette année « Le rôle que  doivent jouer les leaders dans la marche vers le Burundi émergent en 2040 et développé en 2060 »  nous nous focalisons sur deux aspects à savoir :

Le premier aspect  est  la conscience  que doit avoir chaque citoyen sur son rôle à jouer dans son propre secteur de travail  pour l’augmentation de la production, que ça soit au niveau de la production agricole, industriel ou d’autres. Etant donné que notre économie repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage  nous sommes plus ancrés sur la production agricole.  Cependant, chaque citoyen devrait avoir conscience qu’il doit contribuer directement ou indirectement à l’augmentation de la production que ça soit un médecin qui doit soigner la population  pour qu’elle aie une bonne santé  , un enseignant  qui doit dispenser des connaissances qui seront primordiales dans l’augmentation du rendement du travail de chacun , un politicien qui doit promouvoir la paix et la concorde nationale, un policier qui doit asseoir la sécurité, un agent par exemple du ministère de l’agriculture  qui doit organiser de façon efficiente la distribution des intrants agricoles à la population, …etc.

 

 Il faudrait aussi un environnement des affaires favorable aux activités économiques de toutes sortes. Pour avoir cet environnement favorable il faudrait des infrastructures de bonnes qualités comme les routes, l’électricité pour transformer les produits agricoles .Le Directeur National de PARCEM  a donné l’exemple d’un pays comme le Singapour lors de son intervention  dans le dernier Forum National,  qui montre comment un petit pays qui a une petite superficie comparable à 3 communes du Burundi a pu réaliser des  performances extraordinaire au niveau économique parce qu’il a su asseoir les fondamentaux  pour soutenir la production  en l’occurrence  des infrastructures de bonnes qualités , une bonne gouvernance et une administration efficace.

 

L’autre aspect qui nous intéresse sont justement les conditions de vie des travailleurs,  il faudrait  un minimum pour permettre à un agent  de vaquer  à ses fonctions  quotidiennes    de façon performante .Il faut aussi penser à la protection sociale qui pourra permettre à un retraite d’avoir des conditions décentes dans sa retraite. Il ya eu  des initiatives qui ont été apportés par le gouvernement  mais il faut que leurs mise en application soient bien étudiés pour que ce secteur de la protection sociale soit relevé.

Infrastructure et Energie : Quels sont les meilleurs choix économiques stratégiques pour l’exercice 2023-2024?

Après une analyse budgétaire (exercice 2022-2023) à travers les secteurs porteurs de croissance, ce 16 Mars 2023 PARCEM a animé une conférence de presse sur les meilleurs choix économiques stratégiques pour l’exercice 2023-2024 dans le secteur Infrastructure et Energie.

 

Introduction

La construction d’infrastructures est un élément fondamental dans le développement d’un pays. Les infrastructures constituent la base de la qualité de vie des citoyens et de l’environnement des affaires pour booster la croissance économique. Certes, leur construction exige des moyens colossaux. La BAD avait estimait en 2010, à 6 milliards de USD comme le montant des besoins en infrastructures du Burundi pour soutenir la croissance économique à deux chiffres, ce qui était un préalable dans la lutte contre la pauvreté.

Les infrastructures dont il est question aujourd’hui sont les routes, les ponts, aéroports, ports, bâtiments, barrages, électrification, adduction d’eau, les TIC, les stades.

 

Analyse budgétaire (exercice 2022-2023)

Le budget alloué au ministère des infrastructures et de l’équipement en totalité est de 344 818 294 917 dont 258 milliards (75%) sont destinés à la construction du chemin de fer-Burundi-Tanzanie. Les autres infrastructures : (bâtiments administratifs : 11milliards, autres construction 19 milliards, les routes : 24 milliards, l’électrification 9 milliards et la construction des barrages : 17 milliards) ont un budget minimum.

 

Cependant des problèmes subsistent

  • En dehors de la construction du chemin de fer (Tanzanie-Burundi), le montant alloué aux infrastructures reste faible.
  • Le budget de 11 milliards alloué aux bâtiments administratifs n’est pas clarifié (immeubles à construire).
  • L’existence des projets de construction hors budgets (construction des stades, exemple stade intwari) des bureaux provinciaux des gouverneurs et d’autres bâtiments (bâtiments de l’assemblée nationale).
  • L’annonce des projets hors budget par les plus hautes autorités (construction de logements sociaux, construction de trente buildings administratifs à Gitega aéroport de Bugendana).
  • Manque de cohérence avec la planification communale pour une meilleure traçabilité des infrastructures construites.
  • Des projets dont la nécessité est évidente et urgente mais qui ne sont pas priorisés et qui sont contenus dans les documents comme le PND :
  • Reconstruction des infrastructures délabrées (campus Kiriri)
  • Electrification des centres urbains et ruraux (Le Burundi a un taux d’électrification faible (moins de 10%).
  • Remplacement des réseaux d’installation électrique et d’adduction d’eau en Mairie de Bujumbura.
  • Construction des stocks stratégiques carburants (nationaux ou régionaux).
  • Reconstruction des routes délabrées, agrandissements des anciennes au niveau central et local.
  • Lenteur dans l’exécution des projets surtout des barrages hydroélectriques (ex : Jiji Mulembwe), le PND a prévu plusieurs projets de construction des barrages hydro électriques mais très peu si ce n’est aucun n’est arrivé à terme.

 

Recommandations

  • Il faut absolument élaborer le document dit PIP (Programme d’Investissement Public) pour une meilleure planification, traçabilité et transparence dans la construction des infrastructures (passation des marchés, Tableau qui précise le Maitre d’ouvrage, délai d’exécution).
  • Mettre fin aux projets de construction hors budgets qui font le lit de la corruption et de la mauvaise gestion.
  • Au niveau institutionnel il faudrait recréer le ministère du plan et de la décentralisation rattaché à la Primature :
  • Pour remettre de l’ordre dans la planification (centrale et locale) et qui se base sur des statistiques locales et centrales cohérentes et évaluables.
  • Mettre sur pied un système National de suivi-évaluation et de construction des infrastructures par des institutions de contrôle spécialisées.
  • Par le parlement (contrôle parlementaire)
  • Pour les citoyens (contrôle citoyen de l’action publique).
  • Redynamiser le conseil économique et social dont le budget de 136 millions semble actuellement inutilisé.
  • La construction d’infrastructures exige des moyens colossaux, le gouvernement du Burundi se doit de mettre sur pied une stratégie de mobilisation des fonds (financements extérieur) :
  1. Aide public au développement.
  2. Emprunts.
  3. Investissements directs étrangers sous forme de PPP (Partenariat Public Privé).

Dossier passeport. Une enquête minutieuse est de rigueur.

Lors de la présentation du rapport de la mise en œuvre du programme du Gouvernement du Burundi pour le 1er semestre, exercice 2022-2023 au parlement. Dans ses propos, le chef du gouvernement a avoué avoir constaté des irrégularités dans la passation des marchés pour la fabrication des passeports.

PARCEM, étant une organisation de la société civile leader d’opinion, en date du 28 février 2023, a donné son avis et s’est exprimé sur ces propos du chef du gouvernement :

Premièrement, PARCEM a été contente de la réponse du chef du gouvernement parce qu’il a avoué les irrégularités dans la passation des marchés avec l’entreprise qui fournissait les livrets de passeports.

Deuxièmement, PARCEM espère que la nouvelle société pourra revoir le prix des livrets de passeports à la baisse, sinon les Burundais sont en train de supporter un fardeau énorme.

Troisièmement, PARCEM demande au gouvernement de faire une enquête minutieuse qui doit éclairer toutes ces irrégularités afin d’appliquer des sanctions conséquentes à ceux qui se rendront coupables de ces malversations.

Avis de PARCEM sur les propos tenus par le Très Honorable Président de l'Assemblée National.

En date du 21 février 2023, PARCEM Burundi a donné son avis sur les propos tenus par le Très Honorable Président de l’Assemblée Nationale. Le message de PARCEM était centré sur le commentaire sur ces propos et le rappel aux autorités.

 

Commentaire sur les propos

Pour PARCEM,  les propos tenus par le Très Honorable Président de l’Assemblée Nationale sur la valeur de la monnaie burundaise ne sont pas conformes à la réalité technique de la théorie monétaire. C’est un discours purement politique et propagandiste.

La faiblesse évidente de la monnaie burundaise aux devises étrangères ne nécessite pas de discussion.

 

Rappel aux autorités

PARCEM rappelle aux autorités que le sous-développement n’est pas une fatalité.  Elle demande aux autorités de diminuer les discours tendant à blanchir les choses parce que ces derniers, risquent d’égarer les esprits de la population et de démobiliser les forces vives et  productives.

 Pour PARCEM, il faut un discours qui éveille la conscience des gens par rapport à cette situation que nous vivons.

 

Exemple : il y a des exemples qui peuvent nous inspirer comme la Corée du sud et le Singapour. Ces deux pays étaient pauvres avec des  potentialités moins consistantes. Mais pour le moment, ils sont classés parmi les pays les plus développés du monde entier.

 

En concluant, PARCEM demande au gouvernement et à la population Burundaise de trouver la solution à cette question fondamentale : « Pourquoi nous restons pauvres alors que le Burundi possède des potentialités pouvant inverser la tendance et faire du Burundi un pays émergent et capable de satisfaire aux besoins fondamentaux de sa population »