Economies

Il faut des mesures énergiques pour relancer l’économie Burundaise.

Introduction 

Très récemment, la Banque de la République du Burundi a présenté le rapport du comité de politique monétaire pour le quatrième trimestre 2024 et la déclaration de  la politique monétaire pour le premier trimestre 2025. Pour ce, PARCEM voudrait présenter son analyse sur cette lettre de politique monétaire.

 

Un faible niveau de devises étrangères

PARCEM constate d’abord qu’au niveau des devises il y a une évolution mitigée des exportations de 206 milliards de fbu à 208 milliards de fbu. Si on compare les derniers trimestres des années 2023 et 2024, cette évolution mitigée est causée par une faible augmentation des exportations du café, du thé sans oublier les mines sauf l’or dans une moindre mesure et dont quelques fois il n’y a pas de traçabilité au niveau du budget.

 

Il faut faire des efforts car les importations restent élevés à plus de 700 milliards de fbu. En plus, les dons en capital qui pouvaient  inverser la tendance ont diminué de 189 milliards à 89 milliards, ce qui montre qu’il y a toujours un problème au niveau de la mobilisation des devises étrangères par rapport aux besoins des achats à l’extérieur ou d’autres engagements.

 

Accroissement de la dette publique

Au niveau de la dette publique,  PARCEM constate une augmentation de 6000 milliards à 7000 milliards. Cette dette atteint progressivement plus de 50% du PIB alors que le facteur de convergence admis au sein du Communauté de l’Afrique de l’Est est 50%. 

 

Malgré cette augmentation de la dette publique, on constate que les dépenses en capital continuent à s’affaiblir car l’an dernier ils étaient à 397 milliards et maintenant ils sont à 217 milliards. Cela veut dire qu’on s’endette tout en diminuant les dépenses liées à l’investissement. Normalement  il faut s’endetter en tenant compte de l’évolution des dépenses allouées à l’investissement. 

 

Une inflation galopante 

Au niveau de l’inflation. Cette dernière reste élevée puisque elle a atteint 38% alors qu’elle ne devrait pas dépasser 2 chiffres. En effet, elle devrait être inférieure à 10% comme c’était auparavant. Cette inflation est causée par le manlesquae des devises et le manque de carburant qui augmentent le coût de transport, la faible production de certaines denrées alimentaires, etc.  Il faut prendre des mesures d’urgence car l’inflation de certaines denrées alimentaires atteint plus de 50% voire même 70%, ce qui cause de la peine aux ménages Burundais.

 

Recommandations de PARCEM

Pour PARCEM, il faut des mesures énergiques pour relancer  l’économie Burundaise en appuyant les exportations, en améliorant l’environnement des affaires, en augmentant les dépenses d’investissement au niveau des dépenses budgétaires et prendre des mesures permettant la diminution de l’inflation. 

L'annulation d'un programme de crédit par la FMI : Que faire?

Le Fonds Monétaire International vient d’annuler un programme de crédit à hauteur de plus de 200 millions de $ destiné au Burundi. Pour ce, PARCEM a sorti une analyse en rapport avec cette annulation.

 

Les causes de cette Annulation

PARCEM rappelle  qu’au niveau scientifique normalement la dévaluation se fait pour soutenir les exportations afin de rééquilibrer la balance commerciale. Si les opportunités d’exportation ne sont pas énormes, il peut  ne pas y avoir l’effet escompté.

 

Deuxièmement, il faut voir si le montant que le Fonds Monétaire International devrait donner au Gouvernement pouvait permettre à ce dernier de maintenir le nouveau prix des devises qu’on voulait appliquer, si non cet accord pouvait renflouer les caisses de l’Etat en devises.

 

Le Gouvernement a émis des inquiétudes comme quoi la dévaluation pouvait continuer à grandir l’inflation surtout des produits importés à partir du marché officiel et entrainer une autre dévaluation à outrance  sur le marché parallèle. Autant d’inquiétudes exprimées, mais toutefois c’est une brèche qui vient de se fermer.

 

Il faut que le Gouvernement élargisse sa marge de manœuvre en attirant les investisseurs étrangers, les touristes ainsi que les pays amis  afin de continuer   à coopérer avec le Burundi pour qu’il y ait d’autres canaux qui puissent aider le Gouvernement à faire face à cette situation.

 

D’emblée, on peut dire qu’avec la fermeture de cette brèche il y aura des conséquences qu’on a déjà subi comme l’inflation, la crise au niveau de l’importation des produits de première nécessité. Le Gouvernement devrait faire face à ses responsabilités. Outre les fonds du FMI, le Gouvernement devrait multiplier la provenance d’autres fonds en devises pour qu’une fois ça se combine ça puisse créer une valeur ajoutée au niveau de l’équilibre du marché de change.

ANAGESSA: Il faut des investissements pour la transformation du maïs.

Depuis un certain temps, l’ANAGESSA a commencé la vente du maïs qu’elle a récoltée auprès de la population au prix que le Ministère en charge de l’Agriculture a fixé. Pour ce, PARCEM a sorti une analyse en rapport avec cette vente effectuée par l’ANAGESSA.

 

Les conséquences liées à cette vente du Maïs par l’ANAGESSA

 PARCEM indique que l’intervention de l’Etat dans le système d’achat et de vente des produits surtout vivriers risque de causer des problèmes qu’elle n’en résout. 

 

D’abord, comme PARCEM l’a toujours dit en matière de production vivrière, il faut laisser la loi de l’offre et la demande jouer son rôle car c’est une vente pour laquelle il y a plusieurs acheteurs et vendeurs. Quand il y a une offre abondante, si le Gouvernement voudrait intervenir, il devrait investir dans la transformation tout en aidant les investisseurs qui veulent investir dans ce secteur. Les agriculteurs devraient vendre leur production dans les usines de transformation, et cette dernière sera consommée sous une autre forme.

 

Actuellement quand il y a une production de l’ANAGESSA issue de la récolte d’une saison et qu’elle se rencontre avec celle d’une autre saison, cela pose un problème au niveau du stockage. En plus on impose à la population d’acheter cette production de l’ANAGESSA à un prix élevé qui résulte des coûts liés même à l’administration et l’entretien. Tous ces éléments amènent des distorsions dans l’économie, le coût administratif de l’ANAGESSA sera supporté par le consommateur final. 

 

Il faut laisser la loi de l’offre et la demande agir.  Le Ministère en charge de l’Agriculture devrait jouer sur les statistiques de production et celui en charge du commerce devrait investir dans la transformation et l’exportation si c’est nécessaire après avoir évalué la production produite sur le marché à partir des statistiques fiables en comparaison avec les besoins alimentaires de cette denrée « maïs ».

 

Actuellement l’ANAGESSA est obligée d’écouler d’abord la production qu’elle avait alors qu’il y a une autre production qui arrive!

 

Si on veut rémunérer le paysan il faut multiplier les opportunités d’investissement pour la transformation du maïs. Si non c’est le consommateur qui en paie les frais.