Le 15 Mars est dédié à la journée Mondiale des droits des consommateurs. En cette journée, PARCEM a sorti une analyse pour interpeller la conscience des consommateurs et du Gouvernement sur la situation actuelle.
Les défis qui hantent la vie du Consommateur
Pour PARCEM, actuellement la vie du consommateur est hantée par quatre principaux défis. A savoir :
- Une inflation galopante des produits de première nécessité avec une inflation alimentaire exagérée qui altère gravement le pouvoir d’achat et la qualité de vie de la population. Même dans la récente publication de la Banqeu de la République du Burundi de la lettre de politique monétaire, on a constaté que l’inflation alimentaire garde un poids au niveau des causes de l’inflation globale.
- La rareté des produits de première nécessité comme le sucre, les boissons BRARUDI qui ont une place importante dans la vie du consommateur Burundais, l’eau, l’électricité et le carburant. Cela fait que le consommateur est toujours victime de la spéculation exagérée des vendeurs, ce qui lui coûte cher au niveau de ses conditions de vie.
- La prolifération des produits non contrôlés au niveau de la qualité comme les boissons produites ici sur place, le commerce des médicaments en contrebande qui sont parfois périmés, l’entrée sur le territoire nationale des marchandises non contrôlées. Tout cela fait que dans de telles conditions le consommateur risque d’hypothéquer sa santé, il faut des mesures pour décourager cette situation.
- L’absence des mécanismes de dialogue permanent entre les consommateurs et le Gouvernement afin d’écouter les préoccupations des consommateurs pour trouver des solutions concrètes et idoines.
En effet, Il faudrait que le Gouvernement prenne des mesures concrètes pour la disponibilité sur le marché intérieur des produits de première nécessité afin de participer grandement dans la lutte contre l’inflation, un contrôle sérieux des produits entrant au Burundi surtout les boissons alcoolisés et des jus produits localement qui n’ont pas la qualité requise et qui risquent de causer de préjudice à la santé publique.
Il faudra alors développer les mécanismes de dialogue entre le Gouvernement et les Consommateurs pour que ces défis aient une place au niveau des solutions prises par le Gouvernement. Ainsi le gouvernement devrait faire sienne la préoccupation du prix d’achat des consommateurs.
Chaque 08 mars de chaque année le Monde entier célèbre la Journée Internationale dédiée à la Femme. Pour ce, PARCEM voudrait souhaiter une bonne fête à la femme en général et à la Femme Burundaise en particulier et donner son analyse sur les défis qui hantent la Femme Burundaise.
PARCEM a estimé que cette journée ne devrait pas se limiter aux seules manifestations folkloriques mais il faudrait que cette journée soit une occasion de réflexion d’auto-évaluation sur les défis qui hantent la femme dans sa vie quotidienne.
Ces défis concernent la femme en général et la femme rurale « UMWIRIMIZI » en particulier parce que les défis qui hantent la femme rurale ont une particularité évidente et ces derniers sont entre autres : L’éducation des enfants surtout dans le contexte Burundais où le taux de fécondité est très élevé avec 6 enfants par femme, ça veut dire que la femme accouche une fois les deux ans ce qui crée des conditions particulières sur sa santé, son importance dans la vie de la famille où c’est elle qui s’occupe des travaux ménages, de la cuisine, de la propreté. Elle est ouvrière, ingénieure de l’entreprise agricole familiale, même les activités d’élevage maintes fois sont exécutées par la femme, le surmenage, violences brutales en vers les femmes, les violences basées sur le genre, le viol, l’analphabétisme qui a une grande proportion dans la catégorie des femmes, la pauvreté surtout chez les veuves, le problème de succession qui n’a pas encore été réglé par la loi, l’accès aux crédits, les grossesses non désirés pour les jeunes filles qui les obligent à quitter l’école et à supporter l’éducation de ces enfants seules avec leurs mères, ce qui ajoutent le drame au drame familiales.
PARCEM interpelle alors la femme instruite qu’elle devrait être éclaireuse pour chercher la dignité et prouver leur mérité pour occuper leurs postes dans les instances de prise de décision et ne pas continuer à sombrer dans la cupidité à partir des postes qu’elles occupent.
Les Femmes Burundaises ne devraient pas tomber dans le piège de se diviser à partir des considérations politiques, ethniques, claniques, ou religieuses. La femme Burundaise, reste la femme en générale et elle est unique. Il devrait y avoir une solidarité indépendamment de leur appartenance politique, ethnique, clanique, ou religieuse.
C’est pour cela que PARCEM demande qu’il y ait une stratégie nationale de promotion de la femme Burundaise à partir d’une large consultation, qui guiderait le développement et l’épanouissement de la femme. A partir de cette stratégie on devrait mettre en place un cadre de concertation nationale apolitique qui regroupe toutes les femmes du parti au pouvoir, de l’opposition, de la société civile, de religions différentes (catholiques, protestantes, musulmanes, et autres) pour constituer un front commun afin de lutter pour leur dignité. Si elles continuent à sombrer dans les divisions, ces derniers vont paralyser et ankyloser leurs forces.
Cette stratégie nationale pourrait être évalué régulièrement annuellement à l’occasion de la journée internationale dédiée à la femme en organisant des débats profonds qui traitent les défis des femmes en tant que femme et ne pas sombrer dans les considérations politiques, ethniques où l’instrumentalisation veut confiner les femmes dans le rôle de manifestations folkloriques pendant les fêtes.
Après l’organisation des Etats Généraux du Tourisme par le Ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme sous le thème « Le Tourisme, levier de la croissance économique au service d’un Burundi pays émergent en 2040 et développé en 2060 ». PARCEM voudrait donner son analyse sur le secteur du Tourisme.
PARCEM félicite le Gouvernement du Burundi et le secteur privé qui viennent d’organiser les Etats Généraux du secteur touristique parce que le Tourisme a été identifié comme l’un des secteurs porteurs de croissance. Mais pour booster un secteur il faut d’abord analyser son état des lieux.
Actuellement, il est regrettable de constater que le Burundi a un potentiel touristique énorme mais il est le dernier qui est le moins nanti en matière des recettes provenant du secteur du Tourisme. Si on compare par rapport aux derniers chiffres, tous les pays de l’Est-Africa Community engrangent plus de 500millions$, il y a même des pays comme le Kenya qui collecte plus d’un milliards$ et la Tanzanie plus de 1,5Millions millions$ alors que le Burundi est encore en dessous de 10millions$ ou moins de 5millios$ parfois. Cela montre que le secteur du Tourisme au Burundi est encore à un niveau très bas.
Pour booster un secteur il faut aussi analyser que les outils qui permettent à une évaluation régulière de l’avancée du secteur sont là. Ces outils pour le secteur du tourisme sont entre autres : Une stratégie nationale actualisée de développement du secteur touristique qui est évaluée régulièrement annuellement ou tous les deux ans, un cadre institutionnel et légal cohérent qui facilite le développement du secteur touristique, un budget conséquent car on ne peut pas parler de vouloir le développement d’un secteur alors qu’à travers la loi des finances la Direction du Tourisme du Ministère du Commerce n’a pas même 300millions comme budget, une maitrise de la typologie touristique pour bien coordonner les actions afin de développer le secteur du tourisme.
Cette typologie est composée par : les touristes qui viennent dans un pays suite à un environnement des affaires favorables, les touristes qui viennent pour l’achat des services divers (la santé, l’éducation. Si vous avez une université de grande réputation des étrangers viendront prendre des cours et solliciter d’être formés dans votre université, si vous avez une infrastructure de santé très moderne les étrangers viendront pour être soignés dans votre pays ou si vous avez un aéroport internationale de qualité), les touristes qui viennent pour le loisir comme la Gastronomie, les touristes qui viennent pour participer dans les conférences variés qui sont organisés dans le pays, les touristes qui viennent pour visiter les lieux touristiques réputés comme les eaux thermales, les places comme celui de Livingston-Stanley, les réserves naturellescomme celui de Rukoko et autres, la biodiversité du Lac Tanganyika, les touristes qui viennent à l’occasion des organistaions comme des grands evenements comme , le tournoi sportifs de grande envergure.
Le Gouvernement devrait prendre des mesures pour assainir tous les facteurs pouvant entraver le développement du secteur touristique. Ces facteurs qui entravent le secteur du tourisme sont : l’insécurité, les infrastructures qui sont en mauvais état comme les routes, l’aéroport, l’internet, l’électricité, l’eau et les stades, la corruption dans l’administration, le Problème de change et de disponibilité des devises, la mauvaise image du pays, les mauvaises relations transfrontalières car quand les touristes visitent un pays ils viennent dans un cadre macro-supranational pour visiter deux ou trois pays en même temps.
En effet, Il faut la transparence de l’espace touristique dans un cadre supranational au niveau sous régionale. Ensuite le Gouvernement devrait faire attention sur les classements des institutions comme Transparence internationale, MO Ibrahim, les classements de Doing Business liés à la liberté économique.Ce sont des classements qui épinglent l’image d’un pays et qui montrent l’état d’un pays dans tel ou autre secteur, ce qui peut améliorer le nombre de visiteurs ou le limiter.
Depuis le 19/02/2024, l’ANAGESSA a commencé la collecte des graines de maïs à travers toutes les provinces du pays au prix de 1700fbu/kg. Pour ce PARCEM, voudrait s’exprimer et donner des conseils par rapport à l’action de l’ANAGESSA.
La Campagne de Collecte des graines de maïs par l’ANAGESSA
Pour PARCEM, si le Burundi veut atteindre l’émergence en 2040 et le développement en 2060, il faut tabler sur la précision du rôle des acteurs dans le développement. Il y a l’Etat, le secteur privé, la société civile, les églises et autres.
Premièrement si nous voulons atteindre l’émergence, il faut s’appuyer sur un secteur privé efficace, dynamique relaye par les actions publiques comme la construction des infrastructures efficaces et autres. Le Gouvernement ne devrait pas pratiquer le commerce car il n’y a pas un Gouvernement qui s’est rendu efficace en pratiquant le commerce des produits agricoles ou des produits finis, ce n’est pas le rôle de l’Etat par essence et par excellence.
Deuxièmement au niveau pratique si l’Etat achète un kg de maïs à 1700fbu/kg et qu’il le revend à 2200fbu aux commerçants qui vont encore une fois indexe les marges bénéficiaires ou à d’autres acteurs comme le PAM, cela pourra ouvrir à la spéculation. Si l’Etat augmente le prix d’un kg de maïs de 500fbu et qu’il l’achète 1700fbu pour le revendre à 2200fbu, il pourra contribuer à l’inflation sans le savoir. Encore plus est-ce que l’ANAGESSA est une entreprise de commerce qui enregistre le profit ?
Actuellement au moment de l’achat du maïs, il y a beaucoup de lamentations de la part des agriculteurs par rapport aux pertes liées à mauvaise qualité du maïs. On présente un stock de 100kg mais on reçoit l’argent par exemple équivalent à 60kg ou 70kg, 30kg sont des pertes liées à la mauvaise qualité du maïs vendu par l’agriculteur et comme ce dernier a un pouvoir de négociation faible, il ne fait qu’accepter.
Le Gouvernement va-t-il concurrencer les commerçants dans la pratique du commerce ? Alors qu’ils sont censés eux faire cette activité commerciale et donner des impôts à l’Etat pour contribuer dans les caisses de l’Etat, cela constitue une contradiction.
L’existence de ces actions de commerce par le Gouvernement va renforcer la spéculation des cadres de l’Etat, des agents de l’Etat dans la corruption et le détournement étant donné qu’une grande partie des hauts cadres sont devenus des commerçants, peut-être que ce sont eux qui vont s’adonner à l’achat de ces stocks de marchandises pour les revendre. C’est une façon de faire du maïs une marchandise de spéculation ou de rente.
Le Gouvernement devrait plutôt s’atteler sur des activités classique comme : la disponibilisation des engrais de qualité et les semences sélectionnées, la mécanisation agricole, la recherche scientifique pour appuyer le secteur agricole, la disponibilisation des produits phytosanitaires, l’accès à la terre, l’encadrement et la vulgarisation agricole, le renforcement de la transformation agricole pour mieux gérer les filières agricoles.
Il y a des activités qui incombent à l’Etat et ce dernier ne devrait pas faire de l’amalgame et vouloir intervenir intempestivement dans les secteurs où il est de notoriété publique que l’Etat n’est pas efficace.