Au moment où le Gouvernement vient de publier le document définitif de la vision 2040/2060 sur ses sites, lequel document a été la base de communication lors de la croisade de la prière organisée en province GITEGA par le parti au pouvoir « CNDD-FDD », PARCEM voudrait émettre son point de vue.
Pour PARCEM, la vision est une orientation et une image qu’on se donne mais qu’il faut maintenant quitter le stade des idées pour aller sur des préalables qui doivent être accomplies pour que cette vision soit une réalité.
Pour PARCEM ces préalables sont entre autres :
- L’assainissement de la planification opérationnelle, un système de suivi-évaluation des résultats efficace, des statistiques et une capacité d’élaboration des projets fiables. En dehors de ça, il sera difficile d’arriver à la vision.
- La stratégie de mobilisation des ressources. Le Burundi manque de ressources nécessaires pour mettre en application cette vision. On devrait déterminer s’il faudrait recourir à l’aide au développement, aux emprunts, à l’investissement direct étranger et au partenariat public-privé.
- La mobilisation des ressources humaines ayant une expertise nécessaire pour mettre en application la vision. Cette vision devra exiger une capacité exceptionnelle des ressources humaines pour sa mise en application. Ainsi, même une expertise étrangère pourrait être appelée pour être mise à contribution.
- La gouvernance budgétaire avec l’assainissement des finances publiques, la transparence et la participation du public dans la gestion budgétaire.
- L’ouverture du chemin des réformes à partir des évaluations pertinentes qui viennent d’être opérées notamment l’évaluation PEFA.
- Le renforcement de l’efficacité institutionnelle notamment au niveau de ses trois piliers à savoir l’administration centrale, la justice et la police. Ces trois piliers devront être efficaces pour faciliter la mise en application de la vision.
- La lutte contre la corruption sans merci, la corruption actuellement mine le secteur public qui tend à paralyser les énergies nécessaires pour booster la croissance économique. Il faudra une stratégie en bonne et due forme de lutte contre la corruption et les malversations connexes.
- La définition du rôle des acteurs que ça soit au niveau du secteur privé, des institutions sociales, du secteur public notamment en construction d’infrastructures. En fait, Il faudra déterminer le rôle de chaque acteur au niveau de la réalisation de la vision.
- La cohésion nationale qui reste le gage essentiel pour cette mise en application de la vision parce que si le Burundi continue à naviguer dans l’instabilité politique avec des élections mal organisés qui suscitent des tensions politiques, des chicaneries entre les acteurs politiques, cela pourra ankyloser tous les efforts de développement vers cette vision.
Le 26 Janvier de chaque année, le monde la célèbre comme la journée internationale de la douane et sur l’éthique, En cette journée PARCEM s’est exprimée sur ce secteur.
Etymologie de la journée
La journée internationale de la douane et sur l’éthique est parrainée chaque année par l’organisation mondiale des douanes comprenant 150 Etats membres avec pour siège à Bruxelles. Elle a été créée pour promouvoir le commerce des biens, services et le mouvement des personnes entre les nations.
Quel est le rôle des Douanes dans le développement économique?
PARCEM voudrait d’abord rappelé que le secteur des douanes joue un rôle primordial dans le développement économique d’un pays:
- Elle constitue la base du développement du commerce extérieur (commerce import-export). En effet, Aucun pays au monde ne peut vivre en autarcie ; chaque pays doit s’ouvrir au monde pour promouvoir le commerce avec le monde extérieur à travers l’import-export et c’est le service des douanes qui doit en assurer la promotion.
- Elle constitue une source des recettes de l’Etat à travers la perception des droits de douane. Dans le budget actuel par exemple on est à 160 milliards des recettes liées à la perception des droits de douanes.
Recommandations de PARCEM
Pour l’assainissement du secteur douanier, PARCEM recommande :
1. La modernisation des services douaniers pour limiter les pertes de temps et la lourdeur des procédures et des infrastructures de qualité comme les aéroports et les ports ;
2. Le renforcement de la capacité de contrôle des marchandises par les services douaniers, Afin d’éviter la surfacturation et l’entrée des marchandises en mauvais état.
3. La collaboration Par exemple au niveau de la qualité :
- Il faut éviter la surfacturation qui nous cause un tort énorme en préjudice au niveau de la gestion des devises alors qu’actuellement nous en avons en très petite quantité ce qui nous impose une gestion parcimonieuse.
- Il faut éviter l’entrée des marchandises en mauvais état ;
- Il faut collaborer avec des maisons aussi bien étrangères comme par exemple la SGS (Société générale de surveillance) dans le temps pour aider au contrôle de la qualité des marchandises.
4. La lutte contre les fraudes et les exonérations non objectives mais avec des sanctions ne pouvant pas annihiler les activités des opérateurs économiques. Il faut des sanctions du sens à corriger les comportements des titulaires de fraudes. Quant aux exonérations, si elles sont accordées en dehors de la loi, elles constituent une fraude déguisée et avec pour conséquence une concurrence déloyale au sein du secteur privé.
5. L’analyse du contexte macroéconomique actuel de pauvreté pour que les droits de douanes d’abord ne causent pas l’inflation des biens et services. En fait, tant qu’on augmente les droits de douanes sur les marchandises, il y a tendance à ce que l’inflation aussi soit une réalité beaucoup plus préoccupante.
6. Le contrôle pour éviter que les droits de douanes ne limitent pas l’entrée des biens dans notre pays surtout qu’actuellement le pays a beaucoup besoin des biens de première nécessité comme le sucre, le carburant, ... En effet, si on continue à augmenter les droits de douanes, il y aura une limitation de l’entrée des biens qu’on a besoin sur notre territoire. Cette augmentation aussi pourra décourager les exportateurs au niveau des droits de sortie. Il faut voir dans le contexte actuel que les droits de douanes perçues ne soient une entrave ni à l’entrée des biens ni aux exportateurs
7. La mise en place des stratégies et des solutions concrètes pour que le Burundi aussi profite de son adhésion dans le territoire douanier de l’Est Africa Community parce que les récentes études ont montré que l’entrée du Burundi dans ce territoire douanier a fait de lui un pays qui importe plus par rapport au reste de cette communauté au lieu d’augmenter les exportations afin de générer des devises.
PARCEM estime qu’il faut une introspection et une analyse de ces causes pour rectifier le tir et inverser la tendance.
Il y a bon du temps, on observe un départ massif des médecins formés ici au Burundi pour aller travailler à l’étrange, ce qui provoque un déficit de la qualité des services de santé dans notre pays. Cette situation fait état d’une question épineuse et sensible en matière de la santé au Burundi. Pour ce, PARCEM a sorti son analyse sur ce point et ses conseils au Gouvernement.
En matière de la santé
Pour PARCEM, en matière de santé :
- Tout le monde doit savoir qu’il faut des services de qualité. Ici, la société doit prendre conscience d’organiser un système d’assurance maladie efficace pour couvrir le maximum des soins de santé possible de la population ;
- La qualité des services de santé suppose des équipements sanitaires suffisants et adéquats ; des ressources humaines bien formés et compétents (médecins spécialistes, médecins généralistes, …) ; la bonne gestion et la bonne gouvernance du secteur ; l’usage d’une politique salariale adéquate à la motivation du personnel comme c’est le cas dans les autres pays. cela devrait interpeller le Gouvernement à tabler sur l’affectation budgétaire.
Ici, on a raison de s’inquiéter de l’augmentation des recettes fiscales et de la dette publique (dette abyssale de plus de 6000 milliards de BIF dont 70% relève de la dette intérieure) qui pourtant n’influencent pas l’amélioration des services de santé. Quel type d’affectation budgétaire ? Ainsi, PARCEM constate qu’il s’impose une forme de réaffectation budgétaire basée sur l’élimination de toutes les dépenses qui n’ont pas de résultats immédiats, c’est-à-dire certaines dépenses liées au fonctionnement, aux subventions dont par exemple les subventions régulières aux coopératives « SANGWE » sans exigence de contrepartie productive ; aux missions ; aux bonnes initiatives ; à la pluralité des supers structures des ministères avec mention par exemple du Ministère de la santé et de la lutte contre le SIDA qui compte aujourd’hui plus de dix directions au niveau central ; aux exonérations indues sans analyse préalable de l’efficacité et de résultats. Ces dépenses coûtent a l'Etat des centaines de milliards de Fbu.
Aspects budgétaires du Ministère de la santé et de lutte contre le SIDA
Actuellement ledit ministère compte un budget de plus de 340 milliards de BIF dont 172 milliards par financement interne et 164 milliards dus aux projets. Dans ce ministère, les appuis budgétaires par les projets se limitent à la fourniture essentiellement des médicaments, matériels roulant et équipements. Il n’appartient donc qu’au seul Gouvernement de s’investir pour bien motiver les ressources humaines (Médecins spécialistes et généralistes, infirmiers, …) par une politique salariale adéquate en vue de disponibiliser et améliorer la qualité des services de santé rendus à la population.
L’hôpital en soit ne perçoit que les paiements de factures par ses demandeurs de services, les subventions gouvernementales et les appuis éventuels des bailleurs de fonds. En vue de bien pouvoir améliorer les services de la santé, le Gouvernement devrait miser sur le paiement total et adéquat du personnel pour laisser les perceptions de l’hôpital susmentionnées à couvrir d’autres dépenses.
En définitive, le débat devrait porter sur une bonne affectation budgétaire pour améliorer les services sociaux de base comme la santé sans même oublier l’éducation.
En date du 22/10 de chaque année le monde entier célèbre la Journée Mondiale dédiée à l’Energie. Pour ce, PARCEM voudrait donner un message sur cette journée qui arrive alors que la situation actuelle de l’Energie au Burundi est alarmante.
La situation de l’Energie au Burundi
Dans son message le Directeur National de PARCEM, a estimé que l’insuffisance de l’énergie au Burundi est une réalité flagrante avec un taux d’accès à l’électricité qui est faible. Le raccordement à l’eau et l’électricité à la fin des constructions est de plus en plus rare, l’approvisionnement en carburant au Burundi aussi éprouve des difficultés évidentes.
Tout cela arrive alors que le Burundi dispose des ressources en eau immense, le potentiel hydroélectrique est à un niveau satisfaisant de 1700Mégawatt avec 300Mégawatt directement exploitable mais aujourd’hui on a que 50Mégawatt exploitable. Pour le Directeur National de PARCEM, cette situation a été causée par des problèmes de planifications, la non priorisation au niveau du budget des investissements liés à l’énergie.
La conséquence de tout cela est l’environnement des affaires qui en pâtit parce qu’il est difficile d’opérer au développement économique sans avoir de l’énergie suffisante même l’exploitation minière est impossible. Pour changer cette situation PARCEM estime qu’il faut :
- Une stratégie spéciale de sécurité énergétique.
- Investir dans le secteur de l’énergie.
- Une mobilisation des moyens avec le partenariat public-privé.
- La construction des stocks carburant.
- L’investissement dans les barrages hydro-électriques.
Il faudra un bon cadrage au niveau macro-économique et la priorisation de ces investissements dans le budget pour que la sécurité de l’énergie aujourd’hui et dans l’avenir soit une réalité dans notre pays.
- Journée internationale pour la résolution des conflits, Quels sont les propos de PARCEM?
- Journée mondiale de lutte contre la pauvreté. Quelle est l’action gouvernementale dans la lutte contre la pauvreté.
- La Préparation de la saison culturale A-2024, Quelles priorités?
- « Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 » Quels préalables ?