Bonne gouvernance

Le secteur touristique : Quels préalables?

Après l’organisation des Etats Généraux du Tourisme  par le Ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme sous  le thème « Le Tourisme, levier de la croissance économique au service d’un Burundi pays émergent en 2040 et développé en 2060 ». PARCEM voudrait donner son analyse sur le secteur du Tourisme.

 

PARCEM félicite le Gouvernement du Burundi et le secteur privé qui viennent d’organiser les Etats Généraux du secteur touristique parce que le Tourisme a été identifié comme l’un des secteurs porteurs de croissance. Mais pour booster un secteur il faut d’abord analyser son état des lieux.

 

Actuellement, il est regrettable de constater que le Burundi a un potentiel touristique énorme mais il est le dernier qui est le moins nanti en matière des recettes provenant du secteur du Tourisme. Si on compare par rapport  aux derniers chiffres, tous les pays de l’Est-Africa Community engrangent plus de 500millions$, il y a même des pays comme le Kenya qui collecte plus d’un milliards$ et la Tanzanie plus de 1,5Millions millions$ alors que le Burundi est encore en dessous de 10millions$ ou moins de 5millios$ parfois. Cela montre que le secteur du Tourisme au Burundi est encore à un niveau très bas.

 

Pour booster un secteur il faut aussi analyser que les outils qui permettent à une évaluation régulière de l’avancée du secteur sont là. Ces outils pour le secteur du tourisme sont entre autres : Une stratégie nationale actualisée de développement du secteur touristique qui est évaluée régulièrement annuellement ou tous les deux ans, un cadre institutionnel et légal cohérent qui facilite le développement du secteur touristique, un budget conséquent car on ne peut pas parler de vouloir le développement d’un secteur alors qu’à travers la loi des finances la Direction du Tourisme du Ministère du Commerce n’a pas même 300millions comme budget, une maitrise de la typologie touristique pour bien coordonner les actions afin de développer le secteur du tourisme.

 

Cette typologie est composée par : les touristes qui viennent dans un pays suite à un environnement des affaires favorables, les touristes qui viennent pour l’achat des services divers (la santé, l’éducation. Si vous avez une université de grande réputation des étrangers viendront prendre des cours et solliciter d’être formés dans votre université, si vous avez une infrastructure de santé très moderne les étrangers viendront pour être soignés dans votre pays ou si vous avez un aéroport internationale de qualité), les touristes qui viennent pour le loisir comme la Gastronomie, les touristes qui viennent pour participer dans les conférences variés qui sont organisés dans le pays, les touristes qui viennent pour visiter les lieux touristiques réputés comme les eaux thermales, les places comme celui de Livingston-Stanley, les réserves naturellescomme celui de Rukoko et autres, la biodiversité du Lac Tanganyika, les touristes qui viennent à l’occasion des organistaions comme des grands evenements comme , le tournoi sportifs de grande envergure.

 

Le Gouvernement devrait prendre des mesures pour assainir tous les facteurs pouvant entraver le développement du secteur touristique. Ces facteurs qui entravent le secteur du tourisme sont : l’insécurité, les infrastructures qui sont en mauvais état comme les routes, l’aéroport, l’internet, l’électricité, l’eau et les stades, la corruption dans l’administration, le Problème de change et de disponibilité des devises, la mauvaise image du pays, les mauvaises relations transfrontalières car quand les touristes visitent un pays ils viennent dans un cadre macro-supranational pour visiter deux ou trois pays en même temps.

 

En effet, Il faut la transparence de l’espace touristique dans un cadre supranational au niveau sous régionale. Ensuite le Gouvernement devrait faire attention sur les classements des institutions comme Transparence internationale, MO Ibrahim, les classements de Doing Business liés à la liberté économique.Ce sont des classements qui épinglent l’image d’un pays et qui montrent l’état d’un pays dans tel ou autre secteur, ce qui peut améliorer le nombre de visiteurs ou le limiter.

ANAGESSA : Une marche à suivre?

Depuis le 19/02/2024, l’ANAGESSA a commencé la collecte des graines de maïs à travers toutes les provinces du pays au prix de 1700fbu/kg. Pour ce PARCEM, voudrait s’exprimer et donner des conseils par rapport à l’action de l’ANAGESSA.

 

La Campagne de Collecte des graines de maïs par l’ANAGESSA

Pour PARCEM, si le Burundi veut atteindre l’émergence en 2040 et le développement en 2060, il faut tabler sur la précision du rôle des acteurs dans le développement. Il y a l’Etat, le secteur privé, la société civile, les églises et autres.

 

Premièrement si nous voulons atteindre l’émergence, il faut s’appuyer sur un secteur privé efficace, dynamique relaye par les actions publiques comme la construction des infrastructures efficaces et autres. Le Gouvernement ne devrait pas pratiquer le commerce car il n’y a pas un Gouvernement qui s’est rendu efficace en pratiquant le commerce des produits agricoles ou des produits finis, ce n’est pas le rôle de l’Etat par essence et par excellence.

 

Deuxièmement au niveau pratique si l’Etat achète un kg de maïs à 1700fbu/kg et qu’il le revend  à 2200fbu aux commerçants qui vont encore une fois indexe les marges bénéficiaires ou à d’autres acteurs comme le PAM, cela pourra ouvrir à la spéculation. Si l’Etat augmente le prix d’un kg de maïs de 500fbu et qu’il l’achète 1700fbu pour le revendre à 2200fbu, il pourra contribuer à l’inflation sans le savoir. Encore  plus est-ce que l’ANAGESSA est une entreprise de commerce qui enregistre le profit ?

 

Actuellement au moment de l’achat du maïs, il y a beaucoup de lamentations de la part des agriculteurs par  rapport aux pertes liées à mauvaise qualité du maïs. On présente un stock de 100kg mais on reçoit l’argent par exemple équivalent à 60kg ou 70kg, 30kg sont des pertes liées à la mauvaise qualité du maïs vendu par l’agriculteur et comme ce dernier a un pouvoir de négociation faible, il ne fait qu’accepter.

 

Le Gouvernement va-t-il concurrencer les commerçants dans la pratique du commerce ? Alors qu’ils sont censés eux faire cette activité commerciale et donner des impôts à l’Etat pour contribuer dans les caisses de l’Etat, cela constitue une contradiction. 

 

L’existence de ces actions de commerce par le Gouvernement va renforcer la spéculation des cadres de l’Etat, des agents de l’Etat dans la corruption et le détournement étant donné qu’une grande partie des hauts cadres sont devenus des commerçants, peut-être que ce sont eux qui vont s’adonner à l’achat de ces stocks de marchandises pour les revendre. C’est une façon de faire du maïs une marchandise de spéculation ou de rente.

 

Le Gouvernement devrait plutôt s’atteler sur des activités classique comme : la disponibilisation des engrais de qualité et les semences sélectionnées, la mécanisation agricole, la recherche scientifique pour appuyer le secteur agricole, la disponibilisation des produits phytosanitaires, l’accès à la terre, l’encadrement et la vulgarisation agricole, le renforcement de la transformation agricole pour mieux gérer les filières agricoles.

 

Il y a des activités qui incombent à l’Etat et ce dernier ne devrait pas faire de l’amalgame et vouloir intervenir intempestivement  dans les secteurs où il est de notoriété publique que l’Etat n’est pas efficace.

Un colloque des leaders d'opinion : Un cadre à renforcer?

En date du 22 au 23 février 2024, un Colloque National des Leaders d’Opinion a été organisé dans la capitale politique Gitega par la Synergie Belgo-Burundaise pour le développement (BEL BURUNDI). Pour ce, PARCEM voudrait donner son analyse par rapport à l’organisation de ce colloque.

 

 PARCEM  est satisfaite par rapport à l’organisation de ce colloque qui a permis un débat contradictoire où chacun des invités a donné son opinion sans faux fuyant. Ce Colloque a vu la participation des anciens Chef d’Etat, Premiers Ministres, Vice-Présidents, Présidents de l’Assemblée Nationale ; les différents Présidents des partis politiques ; les Représentants de la Société Civile, le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et du Développement Communautaire.

 

Le débat dans ce Colloque a été houleux sur des thèmes importants et sensibles comme : La Gouvernance Politique appropriée pour que le Burundi puisse arriver à l’émergence en 2040 et le développement en 2060 et les leçons à tirer des élections qui ont été organisés depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui pour mieux préparer les élections de 2025 afin qu’il n’y ait pas des tensions consécutives à l’organisation de ces élections.

 

PARCEM remercie les préparateurs de cet évènement et surtout le Gouvernement du Burundi qui a permis que ce débat puisse avoir lieu. Ce cas devrait être développé pour qu’il puisse y avoir  un dialogue entre les gens de différentes tendances. Le Gouvernement devrait aussi faire un pas supplémentaire pour faire rentrer au bercail tous les fils et filles du pays qui ont fuis le pays.

 

Il faut que le Burundi soit un creuset où tous les tendances partisanes viennent se fondre afin de bâtir un pays sûr pour tous et pour chacun au lieu de continuer à cultiver la méfiance, d’être fasciné par un passé récent et lointain sombre et lourd. On devait mobiliser toutes les forces vives et regarder vers l’avenir pour construire un Burundi sûr pour tous et pour chacun.

 

Il ne faudrait pas que ce Colloque soit un de plus mais qu’il y ait un cadre qui pourra servir de suivi de mise en application des recommandations issues de ces différents colloques qui seront organisés ultérieurement.

 

Il faut que tous ceux qui n’ont pas pu participer dans ce colloque même ceux qui sont à l’étranger puissent  venir pour enrichir le débat. C’est ce  dialogue à partir d’un débat contradictoire qui va remettre le pays sur les rails parce qu’on a toujours dit que  « Au choc des idées jaillit la lumière »

 

La baisse du prix du carburant : Un acte à perfectionner?

Après que le Ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et Mines a annoncé ce dimanche le 18/02/2024 la baisse des prix du carburant (Essence 4000fbu/l, Mazoute 3925fbu/l, Pétrole : 3905 fbu /l). PARCEM voudrait donner son point de vue par rapport à cette baisse des prix du carburant.

 

L’analyse de PARCEM

Le carburant n’est pas un produit qu’on extrait au Burundi mais plutôt qu’on importe. Quand un produit est importé, son coût dépend de quatre facteurs essentiels à savoir : le coût de la marchandise à l’usine là où il est fabriqué, le prix du transport et de l’assurance , le coût de change car le carburant est payé en devises , les taxes appliquent par l’Etat.

 

Ces quatre facteurs influencent l’augmentation ou la baisse du prix du carburant. Pour le cas de figure actuellement, on dit que c’est le prix du carburant qui aurait été revu à la baisse sur le marché international et quelques améliorations sur le coût du transport.  

 

Cette réflexion positif de réduire les prix découlant de cette baisse sur le marché international est une bonne chose car les Burundais devraient aussi avoir cette bouffée d’oxygène une fois que le prix du produit concerné est revu à la baisse sur le marché international, d’ailleurs dans d’autres pays ça se faisait comme ça le Burundi vient d’emboiter le pas, c’est une bonne chose.

 

Dans l’avenir, il faut prendre d’autres stratégies pour qu’une fois que le prix continuera à aller crescendo, il y ait des mesures pour amortir cette augmentation notamment en supprimant certaines taxes. La mesure aussi de revoir à la baisse les prix de transport donne également une bouffée d’oxygène à la population même si les prix avaient augmentés de façon vertigineuse auparavant.

 

Il faut aller dans ce sens car les Burundais devraient bénéficier aussi de cette avantage une fois qu’elle découle de cette baisse sur le marché international car tous les peuples du Monde entier s’approvisionnent sur un même marché et avec un prix standard connu au niveau du marché mondiale.