Bonne gouvernance

Le système judiciaire du Burundi devrait être corrigé dans l’ensemble

Depuis un certain temps, on assiste à la nomination des autorités au niveau du secteur judiciaire en l’occurrence les procureurs au niveau provincial et national, les Présidents des tribunaux de grande instance et des Cours d’appel, mais les défis restent les mêmes. Pour ce, PARCEM a sorti son analyse sur ces récentes nominations.

 

Absence de changement attendu dans le secteur judiciaire du Burundi

PARCEM, estime que le changement attendu dans le secteur judiciaire n’est pas encore une réalité, on dirait qu’il est toujours reporté aux calendes grecques. Le système dans lequel travaillent les autorités du secteur judiciaire n’a pas encore été réformé pour créer ce changement.

 

PARCEM invite les nouveaux Procureurs ou Présidents des Tribunaux de Grandes Instances qui ont été nommés de faire leurs introspections et de faire leur travail de façon honnête et correct car il est regrettable qu’on assiste toujours à une surpopulation carcérale. Chaque fois, après les mesures de désengorger les prisons le lendemain la surpopulation carcérale est de retour car il y a des Procureurs qui marchandent les arrestations intempestives et la libération des criminels.

 

Les défis qui hantent le Secteur Judiciaire au Burundi

Il faut que le système dans lequel ces procureurs et les présidents des tribunaux de grandes instances travaillent soit réformé. D’ailleurs, les solutions aux défis qui hantent le secteur judiciaire au Burundi étaient contenues dans les recommandations des états généraux de la justice de 2013. Très récemment, il y a eu une évaluation de ces recommandations des états généraux de 2013,  mais on a constaté que la mise en application de ces dernières n’a pas été grande. Autrement dit, il y a toujours des problèmes au niveau :

  • De la professionnalisation des magistrats ;
  • Des lois qui sont parfois caduques, ce qui offre des opportunités pour faire des abus ;
  • Des promotions politisées qui ne tiennent pas sur la compétence des gens et le comportement moral de ceux qui sont nommés d’où il y a une instrumentalisation évidente du Ministère Public et des autres tribunaux ;
  • Du traitement et de la logistique dans laquelle travaillent les magistrats qui les exposé à des intimidations et à l’instrumentalisation. Le système judiciaire du Burundi devrait être corrigé dans l’ensemble ;
  • De l’absence d’une inspection digne de ce nom pour corriger et veiller à ce que les abus soient réprimés.