Bonne gouvernance

Les TIC constituent la base de l’environnement des affaires.

En cette Journée dédiée à l’internet Plus Sûr,  PARCEM a voulu s’exprimer car les nouvelles technologies de l’information de communication constituent actuellement une base de la révolution économique.

 

L’importance de l’internet dans l’économie

PARCEM a d’abord rappelé qu’aujourd’hui  pour le décollage économique d’un pays, il faut développer l’internet parce que  ça aide au niveau de la communication entre personnes, entre nations ; l’accès à l’information ; la formation ; l’efficacité des services au niveau de l’éducation, la santé, l’administration, la sécurité, l’environnement des affaires sûr, les services économiques bancaires ; etc.

 

Ce secteur devrait être priorisé. Si on analyse la situation au Burundi on constate qu’on est en arrière par rapport aux autres pays de la sous-région. Nous avons un déficit de connexion qui est évident, il faudrait une mobilisation des fonds pour construire les infrastructures adéquates afin de renforcer le débit internet dans notre pays. Le Gouvernement a un programme de digitalisation mais ce dernier ne peut pas aboutir sans infrastructures de base.

 

La stratégie de développement des TIC qui a été élaborée devrait être évaluée régulièrement et mise en application car les TIC constituent la base de l’environnement des affaires. Si le Burundi veut mobiliser les investissements privés, il faut développer ce secteur. L’Etat devrait mobiliser des fonds pour le développement de ce secteur même si c’est dans un cadre de partenariat public-privé.

 

Il ne peut y avoir de décollage économique en développant les services sans avoir des infrastructures de base des TIC. Le constant actuel est que quand on analyse la révision budgétaire, il y a tendance à réduire les dépenses liées à l’investissement  en renforçant le fonctionnement.

 

Si on continue comme ça sans une gestion rationnelle des dépenses publiques il y aura un problème, on va continuer dans le fonctionnement alors les investissements   très nécessaires des infrastructures fondamentales ne seront pas construites pour soutenir le développement économique digne de ce nom.

La Vision 2040 / 2060 ne se réalisera pas sans l’unité et la Cohésion nationale.

Lors de la célébration des 34 ans de l'adoption de la Charte de l'Unité Nationale par les Burundais, votée par le peuple à 99% le 5 février 1991, PARCEM  a voulu donner un conseil à la nation tout en rappelant les six piliers qui peuvent devenir le fondement de la réconciliation, de l’unité nationale et de la cohésion nationale.

 

Les six piliers du fondement de l’Unité Nationale 

PARCEM a d’abord rappelé que sans l’unité nationale et la cohésion nationale, la vision 2040/ 2060 ne peut pas être réalisée. Les six piliers du fondement de l’unité nationale sont :

  • La conscience qu’on a une nation multiséculaire avec une même langue et une même culture ce qui est un élément fondamental.
  • L’existence de la charte de l’unité nationale et de l’accord d’Arusha, ce qui montre que malgré que le Burundi ait  connu des problèmes au niveau de la  cohabitation à travers les différents conflits, les Burundais ont pris l’habitude de dialoguer pour trouver solutions aux conflits.
  • Les deux grands Héros à savoir le héros de l’indépendance le Prince Louis RWAGASORE et le héros de la démocratie Melchior NDADAYE qui sont une référence au niveau du leadership. Le patrimoine historique lié au leadership de ces héros devrait nous aider à construire un pays sûr pour tous et pour chacun pour ne pas continuer à cultiver la méfiance.
  • L’État de droit et égalité de tous devant les lois et accès équitable aux postes de responsabilité. La violation des droits de l’homme et l’injustice dans un pays montrent qu’il y a l’absence de l’état de droit. L’état de droit est très fondamental pour que l’unité nationale et la cohésion nationale soient sauvegardées dans un pays. Il faut de l’introspection régulière de chaque Burundais par rapport à ce pilier.
  • La succession au pouvoir à travers des élections transparentes. Au niveau des élections, il y a des éléments nécessaires pour que chaque citoyen se sente comme Burundais à travers la participation aux élections, le droit de se faire élire et d’élire.
  • La liberté économique où les gens sont libres de faire des initiatives au niveau économique avec des lois qui ne sont pas là pour entraver ces dernières. Il faut éviter le capitalisme de copinage où il y a un groupe de gens qui s’accaparent de toutes les richesses nationales et toutes les voies de l’épanouissement économique. Tout cela devient un grand problème car il y a une catégorie de citoyens qui se voient tous les canaux d’épanouissement économique fermés. Il faut veiller à ce que ce pilier soit sauvegardé.

Il faut que ces six piliers arrivent à aider à ce que le Burundi renforce cette cohésion nationale. Comme  dans le passé on avait fait la culture de dialogue, on devrait organiser régulièrement un cadre de dialogue pour que tous les Burundais puissent rentrent au bercail.

L’objectivité dans l’octroi des bourses d’études devrait tenir sur la note obtenue.

Récemment lors d’une séance plénière au Sénat du Burundi, le Président de ce dernier a recommandé au Ministre en charge de l’Education d’arrêter le favoritisme dans l’attribution des bourses d’études, en établissant une liste basée sur les notes obtenues sans considérer la position sociale. Pour ce, PARCEM a sorti son analyse sur l’octroi des bourses d’études.

 

L’Education comme pilier  fondamental pour l’aboutissement de la vision 2040/2060

 PARCEM soutient la suggestion du Président du Sénat par rapport à l’octroi des bourses d’études aux étudiants car l’éducation est un pilier fondamental pour l’aboutissement à la vision 2040/2060. L’expertise et l’intelligence doivent être mis en avant parce qu’on  ne peut pas mettre en application une vision sans ressources humaines compétentes.

 

L’octroi des bourses devrait prendre comme critère objectif l’excellence, la note obtenue par exemple à l’Examen d’Etat. Si on commence à y mettre des critères subjectifs en démocratisant les bourses, on ouvre la porte aux tricheries. Il faut prendre au sérieux ce secteur de l’éducation en essayant de mettre en avant les étudiants les plus intelligents qui ont des talents car un Burundais qui a un talent quelconque est une richesse pour le pays.

 

Il ne faut pas garder en tête que l’octroi des bourses est une façon d’aider ou de faire des équilibres. Même  s’il y aurait un autre critère, l’objectivité tient sur la note obtenue. L’idée du Président du Sénat est fondamentale et a été une bonne suggestion. Le domaine de l’éducation devrait être assaini pour que le pays puisse avoir des ressources humaines compétentes.

 

Recommandation de PARCEM

Le Gouvernement devrait penser à donner de la valeur à ces lauréats qui ont fait beaucoup d’efforts au niveau des études (par exemple les médecins) notamment à travers le traitement salarial pour les maintenir sur place afin d’aider le pays. Dans ce domaine, même d’autres pays essayent de bien traiter leurs citoyens qui ont fait un effort particulier. Il faut éviter les tricheries autant que faire se peut dans ce secteur pour l’intérêt général.

Sans la lutte contre la corruption: Le Burundi ne pourra pas atteindre la vision 2040/2060

Très récemment, le Président de la République a déclaré que cette année de 2025 sera une année dédiée à la lutte contre la corruption. Pour ce, PARCEM a sorti une analyse en rapport avec la lutte contre la corruption au Burundi.

 

La nécessité d’une lutte contre la corruption pour la réalisation de la vision 2040/2060

Dans son analyse, PARCEM salue cette déclaration car on ne peut pas atteindre la vision 2040/2060 sans le renforcement de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. En plus, PARCEM a toujours rappelé que la lutte contre la corruption est un combat or il ne peut y avoir de combat sans un plan de guerre.         

 

PARCEM estime que le Gouvernement devrait élaborer une stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption évaluable régulièrement qui va fédérer les énergies de tout le monde en orientant ce que chacun devra faire. Les armes de cette guerre sont :

  • Le cadre légal et institutionnel amélioré ;
  • Les institutions spécialisées et expérimentées comme le Tribunal du Travail ;
  • Une justice forte qui pourrait juger les personnes coupables de malversations économiques dans des dossiers qui ne sont pas aujourd’hui poursuivis ;
  • Les institutions capables de faire  des investigations car si on ne respecte pas la loi dans la lutte contre la corruption, il y a d’autres abus qui sont commis.  

 

Les actions de prévention de la corruption

Pour une lutte contre la corruption efficace, les actions de prévention sont entre autres :

  • Une sensibilisation sur les conséquences et la typologie de la corruption ;
  • Le renforcement des actions liées à la déclaration des biens ;
  • La gestion des incompatibilités et les conflits d’intérêts ;
  • La dénonciation citoyenne ;
  • Le renforcement de la transparence budgétaire.

 

Tout cela rentre dans le cadre des actions de prévention mais qui donnent un cadre permettant à ce que la corruption soit combattue avec efficacité.

 

PARCEM demande alors au Gouvernement de faire un effort car la lutte contre la corruption doit se traduire dans les actes et non pas dans les intentions et dans la moralisation sans une orientation pragmatique et visible.