
Journée mondiale de l'aliementation : L’inflation alimentaire est de plus en plus alarmante
Au moment où le monde entier vient de célébrer la journée internationale de l’alimentation et la journée de lutte contre la pauvreté successivement en dates du 16 et du 17 octobre, PARCEM a sorti son analyse par rapport à l’état des lieux de l’alimentation et la lutte contre la pauvreté au Burundi.
L’état des lieux de l’alimentation et la lutte contre la pauvreté au Burundi
Dans son analyse, PARCEM a d’abord rappelé qu’avec les derniers états généraux de l’agriculture tenus en 2014, on parlait déjà à l’époque de l’indice de la faim de 40% qui était l’un des plus élevés du monde avec une insuffisance calorifique accompagnée d’une malnutrition d’environ plus de 50% pour les enfants.
Aujourd’hui, après une bonne période de la fin de la crise que le Burundi a connue, il y a eu une augmentation de la population ; l’inflation alimentaire est de plus en plus alarmante ; l’inflation globale est influencée par celle des produits alimentaires avec un rendement par hectare déjà en dessous de la moyenne subsaharienne. Tout cela détériore le pouvoir d’achat de la population, ce qui par conséquent augmente la pauvreté.
Pour inverser la tendance, il faut agir sur les problèmes de l’accès à la terre où maintenant on a 0,5 hectares presque même moins par ménage ; il faut une agriculture intensive mais malheureusement des fois l’engrais est insuffisant ou arrive tardivement, il en est de même pour les semences sélectionnées, il n’y a pas encore de mécanisation, la recherche pour appuyer le secteur agricole n’est pas encore effective, l’encadrement de la population a des lacunes, au niveau institutionnel il y a toujours l’improvisation des politiques et la politisation, le manque des statistiques fiables pour suivre la quantité produite, le financement et l’affectation budgétaire afférents au secteur agricole qui restent insuffisants et les problèmes de changement climatique compliquent la situation.
Il faut agir sur ces derniers facteurs pour qu’au moins la production puisse augmenter, ce qui pourrait permettre la diminution de l’inflation et l’accès de la population à l’offre alimentaire.