Economies

La cryptomonaie : documentez-vous avant d'agir!

De nos jours, les personnes qui ont investit dans les monnaies virtuelles alors qu’elles ne sont pas réglementées  par la BRB se trouvent dans une situation d’incertitude de peur que celle-ci décide d’interdire leurs usage. Dans ce contexte, PARCEM a été approché pour qu’elle puisse donner son point de vue et son éclaircissement sur cette situation.

 PARCEM rappelle que depuis  l’histoire il y a eu une évolution progressive  des moyens de paiement pour servir d’échange, de  réserves  des valeurs,  et d’unité de compte . Dans le temps c’était le "Troc" on échangeait les biens contre les biens et puis on a évolué vers un échange avec un bien commun  qui était l’or et qui servait   d’échange par rapport à d’autres biens, même jusqu’ à 1971  le dollar était lié à l’or. 

A un certain moment il y a eu une évolution avec les billets de banque, puis la monnaie structurale comme le chèque qui est lui aussi un moyen d’échange .Aujourd’hui avec le rôle d’internet on a évolué vers les monnaies virtuelles mais ce qu’il faut savoir est que toutes sortes de monnaies dans un pays quelconque doivent être régis par un cadre légale et un cadre institutionnel pour leurs réglementation et régulation. Pour le cas de notre pays c’est la Banque Centrale du Burundi (BRB) qui a les prérogatives de réguler l’usage des monnaies. Si la BRB n’a pas réglementé l’usage de ce type de monnaie ceux qui se sont engagés dans cet usage  ont fait fausse route.

PARCEM conseille à la population de faire attention avec l’usage des monnaies virtuelles parce qu’on  s’aventure dans une chose qui n’a pas de  réglementation d’où elle s’est exposé à un risque élevé. Il faut une collaboration  entre l’administration et les institutions techniques de régulation comme la BRB pour réagir à temps, dès la première manifestation de l’usage de ces monnaies virtuelles pour éviter qu’un type de commerce commence à avoir des ramifications profondes dans la société pour éviter que des gens perdent leurs fonds  investis.  Actuellement nous observons un phénomène où des gens s’aventurent à  investir dans un domaine sans réglementation, sans cadre légal et  institutionnel au vue et au sue de l’administration sans que celle-ci  réagisse, c’est comme par exemple  le cas d’une école ou d’une université qui commence à travailler sans autorisation et qui se retrouve  à la fin avec des diplômes qui ne sont pas valides.  

La fermeture du lac Tanganyika: PARCEM fait son point

Les autorités des pays riverains du lac Tanganyika se sont convenues de suspendre la pêche pendant une période de 3 mois. Cependant, elles sont de plus en plus nombreuses les voix qui s’élèvent pour protester contre cette mesure.

PARCEM rappelle que partout dans le monde il y a parfois des divergences de vue  entre ceux qui exercent des activités sociaux  économiques et les protecteurs de l’environnement.

Pour le cas de la suspension de la pêche dans le lac Tanganyika pendant trois mois, là il y a aussi une contradiction d’un coté on a des  pêcheurs qui font vivre leurs familles grâce à l’activité de pêche dans le lac Tanganyika de l’autre côté on a des protecteurs de la biodiversité du lac Tanganyika  qui nous disent que si on continue de pêcher de façon ininterrompu il y aura une diminution conséquente très sensible substantielle de la production des poissons.

Pour minimiser cette contradiction, il faut des études beaucoup plus profondes pour voir pourquoi la production du lac Tanganyika halieutique diminue, si ce n’est pas à cause des déchets qui sont déversés dans le lac Tanganyika avec des industries qui se trouvent près du lac et  où le traitement des déchets n’est pas bien organisé .Il faut voir toutes les raisons pour qu’on ne prenne pas des mesures simples qui risquent de causer un tord au niveau économique.

Cette contradiction subsiste mais si les arguments des protecteurs de la biodiversité du Lac Tanganyika montrent réellement qu’il y a un  risque d’une diminution de la production des poissons du lac, cette mesure de suspension sera inévitable. Il faut  que ces  pêcheurs qui exercent leurs activités dans le lac prennent conscience qu’il peut y avoir de telle mesure de suspensions des activités pour protéger la biodiversité du lac Tanganyika. Donc il faudra  qu’ils  cherchent d’autres métiers palliatifs en cas d’une suspension des activités.

Si non ça serait  difficile de trancher car cette contradiction est toujours là, prenons  par exemple le cas de l’usine de production du ciment BUSEKO qui se trouvent en province CIBITOKE où il y a de l’intérêt du  côte des  habitants qui militent pour la délocalisation de l’usine à cause des fumés qu’elle dégage  qui sont nuisible à leur santé mais aussi il y a de l’intérêt pour les employés  qui y travaillent car il  leur permet de faire  vivre leurs famille.  Il y a toujours un problème au niveau de cette contradiction  mais il faut de l’équilibre pour qu’en fin de compte cette mesure puisse  être bénéfique pour tout le monde.

La main d'oeuvre rural : Une service rejetté!

En date du 15 Mai 2023, PARCEM Burundi représenté par son Directeur National a participé dans l’émission « Mondes des affaires « sur la télévision BNP-TV. Cette émission avait  comme thème « Comment mettre la main d’œuvre rurale au service du développement ?».

Dans cette émission le message de PARCEM était centré sur trois points dont : l’explication de la main d’œuvre rural, l’état actuel et les solutions pour faire face à ce chômage déguisé.

Pour PARCEM, la main d’œuvre rurale c’est un ensemble ou une catégorie des gens qui sont absorbés par l’emploi en milieu rural. Ces activités  qui prolifèrent en milieu rural ce sont des activités agricoles. Mais ces dernières sont des activités à période saisonnière ou il y a des activités champêtres (cultiver, semer, sarcler, entretenir les champs) ce qui les fait automatiquement des emplois périodiques.

Au Burundi, le secteur agricole est considéré comme une principale activité pourvoyeuse d’emploi mais c’est une supercherie parce que les gens se déclarent agriculteurs à cause du manque d’autres métiers à déclarer. Parmi ceux qui cultivent certains le font pour pallier à une éventuelle insécurité alimentaire dans leurs familles, les autres pour compléter les revenus familiaux ce qui fait qu’il y a des agriculteurs saisonniers, de prestige et ceux qui aventurent dans le secteur.

Si non parmi les professionnels en la matière, on peut parler dans une moindre mesure les femmes rurales. Mais elles aussi en dehors des travaux champêtres il y a des autres travaux  de ménage qui les attendent (aider les enfants, la cuisson, l’eau pour cuisiner, l’eau pour laver les enfants, chercher du bois de chauffage, l’eau pour faire la vaisselle etc.). Bref, Il y a d’autres activités en milieu rural qui occupent la femme rurale au même titre que les activités agricoles.

Pour une grande catégorie des gens les travaux champêtres ne durent que deux semaines seulement où un mois. C’est-à-dire qu’en en attendant la récolte c’est un chômage déguisé, un sous-emploi en bonne et due forme. Même les recherches qui ont été faites ont montré que le sous-emploi est prononcé en milieu rural qu’en milieu urbain.

Actuellement, 30% des familles n’ont pas de terres à cultiver et la moyenne est de 0,2 ha par famille et elle continue à diminuer. C’est-à-dire que la population n’a pas les facteurs de productions suffisants.

Au Burundi 84% de la population sont des agriculteurs, mais aussi ils sont en sous-emploi ce qui provoque la pauvreté prononcée dans  laquelle ils vivent car ils souffrent d’un manque de diversification des revenus. Même pour un fonctionnaire qui se lance dans l’agriculture c’est un revenu palliatif ou complémentaire, mais pour l’agriculteur en milieu rural quand il n’a pas d’autres activités et que la production devient mauvaise il tombe automatiquement dans une crise de revenu d’où la paupérisation endémique des agriculteurs.

Pour faire face à ce défi, il faut l’adoption de la politique des grands travaux. Il faut que le gouvernement investisse dans les travaux HIMO (Haute Intensité de la Main d’œuvre) c’est-à-dire que le gouvernement fait un plan de construction d’infrastructures dans le pays (routes, hôpitaux, ponts, barrages etc.) et la population aura de quoi à faire comme (les maçons, les aides-maçons etc.). Cette technique peut jouer un grand rôle dans la diminution du chômage déguisé.

Une autre chose à faire pour lutter contre ce chômage, c’est la diversification de l’économie (l’industrialisation). S’il y a la présence d’un nombre suffisant d’industries les cultivateurs obtiennent de l’occupation pendant l’absence des travaux champêtres et le sous-emploi rural diminue.

Quant au développement de l’agro-business qui est la transformation et la conservation des produits alimentaires, il peut aussi jouer un grand rôle parce que celui qui dit l’agro-business suppose l’existence des industries. Ces industries peuvent jouer un grand rôle dans la transformation et la conservation de la production agricole que le pays possède.