Bonne gouvernance

La journée modiale du travail : Quel état de faits?

Au moment où le Burundi vient de célébrer la journée internationale des travailleurs et du travail ce mercredi du 1 mai 2024, PARCEM a voulu donner son analyse par rapport à la situation du travail et du chômage au Burundi.

 

L’état des lieux du travail au Burundi

Dans son analyse, PARCEM fait le constat sur la situation et les causes profondes du chômage actuel. Ces causes sont entre autres :

 

- Les entreprises qui sont en train de se s’aborder une après une suite à la situation économique difficile. Les entreprises comme SOSUMO, ONATEL, REGIDESO et BRARUDI qui sont actuellement en difficultés et qui risquent d’envoyer une grande partie de leur personnel en chômage. C’est une situation potentiellement explosive au niveau de la vie des ménages dans notre pays, même au niveau de l’entreprise LEO on a entendu qu’il y a des risques similaires où le patronat risque d’envoyer une partie de son personnel au chômage.

 

- La situation de la mauvaise affectation budgétaire où le pays a besoin par exemple d’un certain nombre d’enseignants ou d’infirmiers dans les domaines de l’éducation et de la santé mais ne parvient pas à les embaucher à cause de cette mauvaise affectation. C’est contradictoire, des enseignants et des infirmiers au chômage alors que le pays en a besoin car leur nombre est insuffisant dans les différents contrées ou régions du pays.

 

-L’environnement des affaires au Burundi qui limite les investissements privés nationaux et étrangers. Le problème endémique du manque de l’eau et l’électricité, de la justice, des devises, d’accès aux crédits bancaires, du déficit budgétaire chronique qui provoque les effets d’éviction, le manque de libéralisation économique où le Gouvernement continue à intervenir de façon intempestive dans les affaires du secteur privé. Tous ces problèmes causent un tort énorme au niveau du fonctionnement du secteur privé. Il faut une libéralisation complète de l’économie pour stimuler le secteur privé car celui qui va contribuer à rendre dynamique la vie économique de ce pays et qui va tirer une grande partie de la population du chômage.

 

- Le manque des grands travaux, la haute intensité de la main d’œuvre, le Burundi a besoin d’infrastructures de qualités. Les routes, les ponts sont dans un état de délabrement totale, l’aéroport à rénover, les barrages hydroélectriques à construire. Tous ces travaux d’infrastructures devraient tirer une grande partie de la masse rurale du chômage car en cherchant des investissements dans ce secteur, les travaux HIMO contribuent grandement à résorber le chômage en milieu rural surtout qu’aujourd’hui le secteur agricole ne parvient pas à occuper de façon continue les acteurs économiques en milieu rural d’où il y a un sous emplois prononcé et qui est un chômage déguisé.

 

- Le problème de la qualité de la formation des jeunes. On se demande si tenant compte de la formation actuelle des jeunes, ces derniers seront aptes à être candidats aux emplois digne de leur nom. Est-ce qu’ils auront des qualités requises pour être candidats à certains emplois qui exigent l’excellence.

 

- Le problème de la corruption endémique qui fait qu’aujourd’hui le semeur au Burundi n’est plus le moissonneur à cause des agents de l’administration qui continue à sucer la force des gens qui sont en train de vivre de leurs sueurs.

 

- Le problème d’inflation qui est en train de causer l’érosion des revenus des travailleurs qui limitent leurs acidités au travail.

 

- Le problème des salaires, des anales qui n’est pas encore résolu.

 

- Le problème des systèmes de pensions qui n’est pas encore pris forme au Burundi. Il y a des promesses que le Gouvernement a faites mais qui ne sont pas tenues, leur mise en application reste problématique. Il faut un débat sur ce point pour que réellement, on puisse organiser un système de pension digne de son nom et qui tient sur les réalités et dont même le financement est possible et ne pas continuer à tenir des promesses qui ne tiennent pas sur certaines réalités ou études commanditées pour établir la situation et la réalité.

 

Il faut que l’Etat fasse son travail pour que cette situation soit résolue pour qu’on puisse inverser la tendance. PARCEM lance un vibrant appel au Gouvernement pour que tous ces problèmes suscitent une attention particulière. Si non, on ne pourra pas créer les conditions qui permettent à ce que le niveau de l’emploi soit développé.