Bonne gouvernance

La pénurie du carburant : PARCEM propose une voie de sortie

Depuis un certain temps, la pénurie du carburant est devenue trop récurrente au Burundi. Pour ce PARCEM voudrait lancer un vibrant appel au Gouvernement de trouver la solution urgente à la problématique de l’approvisionnement en carburant dans notre pays. 

 

Les conséquences liées à la pénurie du carburant  

Dans son analyse, PARCEM estime que la situation du manque de carburant est en train de ternir l’image du pays. Très récemment, on a tenu les Etats Généraux du Tourisme au Burundi mais un pays qui a encore des problèmes au niveau de l’approvisionnement des produits stratégiques comme le carburant, ne peut pas s’attendre à grand-chose au niveau de la mobilisation des visiteurs étrangers.

 

Le Gouvernement vient de signer un protocole d’accord avec l’IDA sur un don qui serait destiné à financer l’importation des produits stratégiques. PARCEM se pose des questions : Comment ce don est en train d’être utilisé ? comment l’argent est géré à la Banque Centrale ? C’est un don de quel montant ? Ce don va couvrir combien de mois d’importation ? Il faut des informations supplémentaires.

 

Le Gouvernement a décidé de créer une société nouvelle pour importer le carburant avec un capital de 120 milliards, PARCEM voudrait repréciser que dans la logique des choses l’Etat n’importe pas les produits stratégiques. Mais plutôt à travers ses agences et tous ses Ministères, Il régule le secteur d’importation des produits stratégiques. C’est pour cela que même le Ministère en charge de l’énergie pourrait le faire actuellement. 

 

C’est incompressible que le Burundi ne peut pas avoir 3 ou 4 acteurs qui pourraient rendre dynamique l’importation des produits stratégiques comme ça se fait dans d’autres pays. Il suffit qu’il y ait des conditions favorables dans un cadre élargi de partenariat public-privé, sinon on continuera à avoir des problèmes. 

 

Si on analyse profondément la question, on voit que le manque des devises est en train de se compliquer d’avantage car cette dernière touche plusieurs secteurs comme l’importation des produits stratégiques, le retard dans la construction du barrage JIJI-MULEMBWE, les problèmes liés à la SOSUMO. Les investissements de la REGIDESO pour faire face aux pénuries d’eau et d’électricité. Le pays n’ira nulle part avec ce manque de devises, un jour on dira que le pays pourra s’arrêter.

 

Il faut une introspection pour trouver la solution à ce problème, en mettant en place une stratégie de mobilisation des financements extérieurs en bonne et due forme.  Le Gouvernement vient de mettre sur pied une stratégie nationale de coopération au développement 2023-2027, il faut que cette stratégie aboutisse à des résultats concrets palpables en amenant une valeur ajoutée.

 

PARCEM rappelle qu’à travers cette stratégie, il faudrait miser sur les dons où les prêts concessionnels parce que l’Etat du Burundi n’est pas actuellement en mesure de mobiliser des financements importants sous forme de prêt. La situation n’est pas encore assainie pour que le Burundi puisse arriver à émettre des bonds de trésor sur le marché financier.

 

Il faut une stratégie de mobilisation des dons car si un pays ne veut plus utiliser les dons comme mode de financement, il faut qu’il atteigne le niveau d’émergence, c’est-à-dire que c’est en 2040 que le Burundi pourra se passer des financements sous forme de dons, mais actuellement à son stade il est impossible. 

 

Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale devrait s’atteler à cet objectif pour qu’il y ait une valeur ajoutée par rapport à la quantité de devises que le pays peut engranger afin de faire face à ces problèmes d’importation des produits de première nécessité.