Bonne gouvernance

SAPOR : Tant que BBN n’aura pas des capacités et de l’expertise nécessaire, il y aura toujours des problèmes.

Au moment où le Gouvernement vient de prendre la décision de suspendre la commercialisation de la boisson SAPOR qui est produit localement, PARCEM a sorti une analyse par rapport à cette suspension.

 

L’analyse de PARCEM

PARCEM estime que la cause à l’origine des problèmes est la capacité de Contrôle du BBN surtout des produits alimentaires. Sa capacité au niveau institutionnel ; au niveau des moyens humains, matériels et au niveau de son expertise est remise en cause. Une institution comme le BBN devrait être adaptée aux standards internationaux et certifié comme d’autres bureaux de contrôle dans la sous-région et même dans et / ou dans le monde entier.

 

Actuellement même pour un meilleur centre de promotion des exportations des mesures, comme le renforcement de la BBN doivent être prises. Au niveau du budget, l’année budgétaire 2023-2024 allouait à la BBN 2 760 000 000 de BIF ? et le budget actuel « 2024-2025 » alloue 3 280 000 000fbu à cette même institution. C’est un budget insuffisant par rapport au plan d’actions de BBN.

 

Tant que BBN n’a pas des capacités et de l’expertise nécessaires, il y aura toujours des problèmes. Il faut aussi qu’il y ait un fonctionnement institutionnel cohérent car même s’il advenait que le Gouvernement passe à une mesure supérieure de suspendre la commercialisation d’un produit, il faut le faire de sorte qu’il y ait des dommages collatéraux par rapport aux investissements engagés par les investisseurs. Si une personne a engagé ses fonds et qu’il a eu tous les certificats nécessaires et que tout d’un coup on suspend la commercialisation, ça devient un problème pour lui car c’est une perte énorme.

 

Tout cela relève de l’environnement des affaires, car dans ce dernier il y a la capacité institutionnelle qui garantit les activités économiques. Si une fois il y a des failles institutionnelles, on expose aux investisseurs un risque lié aux faibles capacités institutionnelles de prendre des mesures cohérentes, adéquates pour soutenir les investissements.

 

Pour d’autres cas, il faut analyser l’éducation au niveau de la culture des Burundais, la qualité d’alimentation car dans la culture Burundaise la consommation des boissons alcoolisés est le centre de la culture, des relations humaines et sociales. C’est l’alcool qui tisse tous ces relations même dans les coins les plus reculés du pays, mais elle se heurte à un appauvrissement conséquent de cette situation socio-économique. Au niveau de l’alimentation, dans ses différentes analyses, PARCEM a depuis longtemps porté à la connaissance du public que l’alimentation au Burundi est pauvre en qualité et en quantité.

 

Dans les circonstances de paupérisation liée à cette crise économique, il y a tendance à ce que les gens consomment cette boisson dans le ventre vide, ce qui peut avoir des conséquences nocives à la santé. Il faut une éducation et une sensibilisation sur le danger de cette boisson. Aussi la rareté des boissons Brarudi qui étaient là pour jouer ce rôle et résoudre les problèmes du vin de bananes de qualité qui n’est pas disponible suite à la diminution sensible de la culture de banane, ce qui provoque un manque au niveau de l’offre des produits alcoolisés.   

Recommandations de PARCEM

 Il faut que le Gouvernement mener des analyse sur cela pour qu’il prenne des mesures qui ne causent pas un tort sur l’économie nationale.