Bonne gouvernance

Journée mondiale contre la faim : Le Gouvernement devrait faire son introspection et prendre des mesures concrètes et idoines.

Le 15 juin de chaque année, le monde entier célèbre sa journée dédiée à la lutte contre la faim, cette journée arrive au moment où le Burundi fait face à des circonstances particulières au niveau économique. Pour ce,  PARCEM voudrait donner son analyse sur cette situation.

 

L’état des lieux de la lutte contre la faim au Burundi

PARCEM rappelle que déjà au niveau de la sécurité alimentaire la situation est alarmante du fait que 70% de la population Burundaise vit une insécurité alimentaire chronique et 40% de cette dernière se confronte à une malnutrition qui est à la base de plusieurs maladies infantiles chroniques.

 

Au niveau de la production alimentaire, depuis un certain temps le Burundi a un déficit structurel de la production alimentaire liée à une diversité culturale qui n’est plus d’actualité, il y a beaucoup de cultures qui tendent à disparaitre comme la colocase et bien d’autres qui connaissent une chute de production notamment la pomme de terre et la banane. En fait, quand une épidémie maladive frappe des cultures, les produits phytosanitaires pour y faire face se disponibilisent difficilement.

 

Au niveau des statistiques, on n’a pas à affirmer qu’on est dans une situation de surproduction sans toutefois devoir évaluer les besoins alimentaires des Burundais en entièreté et la quantité produite, par ailleurs même la production du maïs qu’on a eu à venter récemment ne fait pas objet des statistiques comparatives pour montrer qu’on est dans une situation de surproduction, là où le bât baisse est que cette même production n’a pas été introduite dans le circuit économique. Dans toutes circonstances, si une production agricole n’est pas transformée, c’est comme si elle est presque morte parce qu’elle ne peut pas être comptabilisée dans le circuit économique comme un produit intérieur brut.

 

A ce drame de pénurie des produits alimentaires liée à la production s’ajoute le drame de pénurie du carburant. Et alors, comment le transport des marchandises, des biens et le cas de la production agricole peuvent être assuré ? Outre même que s’il est assuré, le coût du transport est exorbitant à un niveau qui dépasse l’endentement. Si maintenant les flux commerciaux des marchandises dont la production agricole n’est pas bien assurée ça veut dire que la situation est catastrophique.

 

La comblée de malheurs, la pénurie de devises maintenant évoquée et qui arrive jusqu’à ne pas pouvoir importer même quelques litres de carburant dans cette période est inimaginable. La BRB devrait prouver l’utilisation du peu de devises qu’elle puisse disposer par le sortir d’un rapport mensuel en vue de faire constater tout genre de solde. Si non le pays tend vers une faillite.

 

Si le Ministre ayant les finances dans ses attributions arrive à parler haut et fort, et cela devant l’assemblée nationale, que le pays fait face à un problème de devises et qu’on est en train de les chercher pour au moins pouvoir importer le carburant, le Gouvernement devrait prendre des mesures fortes notamment l’ouverture des frontières et assoir des conditions permettant aux gens de s’approvisionner à partir des pays de la sous-région.

 

Il faut des mesures urgentes pour parier à ce problème. Même dans une famille quand le père de cette dernière ne peut pas nourrir ses enfants, il lui devient impossible de les contrôler. Il se trouve dans une obligation de les laisser se débrouiller pour faire face à ce problème. Il est grand temps que le Gouvernement puisse faire son introspection et prendre des mesures concrètes et idoines.