Bonne gouvernance

L’accord d’Arusha, refondation du nouvel ordre de gouvernance.

Après les déclarations de certaines autorités, en l’occurrence l’Ombudsman, qui disent que l’accord d’Arusha est devenu caduque aujourd’hui,  PARCEM voudrait donner son point de vue en s’inscrivant en faux contre ces déclarations.

 

Pour PARCEM,  la charte de l’Unité Nationale qui a été votée le 05/02/1991 ne contient que des principes et des engagements de non exclusion, de cohabitation pacifique à titre d’exemple sans toutefois montrer la trajectoire ou le plan opérationnel pour y parvenir. C’est pour cela même que le pays a sombré dans une crise grave sans précédente en 1993. Et à l’issue de cette crise, il n’y a eu ni vainqueur ni vaincu, les Burundais se sont retrouvés à la table pour trouver alors la trajectoire de réconciliation de cette cohabitation pacifique.

 

Et le régime d’accord d’Arusha est venu pour trouver  solutions à : L’exclusion, à la bonne constitution des services de sécurité inspirant confiance à tout le monde,  une démocratie à la Burundaise qui n’exclut personne malgré l’existence des minorités et des majorités , la bonne gouvernance,  la lutte contre les bavures et abus du pouvoir contre la population civile d’où la création de l’institution de l’Ombudsman ,  la lutte contre la corruption  et l'atteinte à un décollage économique. 

 

L’accord d’Arusha contient beaucoup d’éléments qui peuvent être considérés comme la refondation du nouvel ordre de gouvernance et il y a eu déjà des résultats concrets. Puisque depuis la signature de l’accord d’Arusha il y a eu de l’accalmie. C’est pour cela même qu’envie de donner de la force aux conclusions de cette dernière, on a voulu que ses clauses soient partie intégrante de la constitution de la République du Burundi. Par ailleurs même le Gouvernement actuel issue du parti au pouvoir a décidé que les quotas ethniques dans les institutions soient élargis même aux institutions telles que la justice et la nomination des dirigeants des entreprises publiques et parapubliques. Même dans le passé, on a décidé que les accords de cessez-le feu  qui ont suivi cet accord d’Arusha soient partie intégrante de cette dernière. Alors l’accord d’Arusha fait objet d’un document global.

 

Aujourd’hui, il est fort incompréhensible  que certaines autorités peuvent dénigrer cet accord alors que très récemment le Gouvernement a décidé d’élargir les quotas ethniques dans les institutions même aux institutions telles que la justice et la nomination des dirigeants des entreprises publiques et parapubliques.

 

PARCEM trouve qu’il faut Plutôt aujourd’hui  organiser un débat d’évaluation sur la contribution de l’accord d’Arusha dans le retour de la paix au Burundi pour asseoir une bonne gouvernance. C’est-à-dire qu’Il faut alors analyser le contenu de cet accord et discuter sur les perspectives d’avenir : comment renforcer certains principes ; comment rectifier ou améliorer à partir de ce qu’on a dans  cet accord qui constitue déjà un patrimoine historique du Burundi.

 

PARCEM invite l’institution de l’Ombudsman à être garant de l’organisation de ce débat sur ces accords pour veiller à ce que les Burundais restent dans la ligne droite de la réconciliation et  essaient d’appliquer les engagements pris au moment de la signature de ces accords.