Bonne gouvernance

Le Rapport de la visite de la FMI: Il y a du travail à faire.

Après le communiqué du FMI (Fonds Monétaire International) sanctionnant la récente visite d’évaluation des réformes en cours au Burundi, PARCEM voudrait y émettre son analyse.

 

L’analyse de PARCEM

 PARCEM constate que la situation économique n’a pas évolué de façon significative, elle est caractérisé par :

 

  • Un niveau de réserves de change de 0,8mois d’importations ;
  • L’inflation qui est toujours à plus de 20% ;
  • Le manque des produits de première nécessité qui est marqué par une faible offre des produits de première nécessité sur le marché ;
  • Le différentiel de change entre le marché officiel et le marché parallèle qui continue à s’aggraver ;
  • L’endettement qui ne fléchit pas.
  • Le taux de croissance de 2% qui est  le plus faible de la sous-région alors que d’autres pays de la sous-région viennent d’enregistrer en 2023 un taux de croissance de 7, 8,9%.  
  • Les perspectives d’avenir annonçant qu’il y aura un taux de croissance de 4,5% suite au secteur agricole mais qui sont à analyser avec pincettes.

 

Ainsi, PARCEM invite le Gouvernement à faire sienne les réformes qui doivent remettre le pays sur le chemin de la croissance, de la stabilité politique et du décollage économique. Il faut s’approprier d ces réformes car il ne faut pas que le FMI soit considéré comme une institution qui va faire le gendarme, on doit s’en approprier pour que le Burundi sache là où il veut aller. Pour s’en approprier le Gouvernement devrait s’enquérir des recommandations suivantes :

 

  • Soutenir les exportateurs en libéralisant les exportations, les devises qu’ils perçoivent à partir de leurs exportations devraient être placés dans les banques commerciales et continuer à leurs appartenir pour permettre le mouvement des biens et services au niveau de l’import-export.
  • Améliorer les relations avec les partenaires comme la Banque Mondiale qui vient d’accorder un appui pour permettre l’exportation des produits de première nécessité.
  • Engager les réformes budgétaires concrètes qui inspirent confiance aux partenaires techniques et financiers.
  • Faire sienne les réformes issues de l’évaluation PEFA qui vient d’être commandité par l’Union Européenne.
  • Laisser les mouvements des ONG, des touristes pour qu’ils viennent faire des transactions ici au Burundi en devises car tout devise qui entre au pays doit alléger la souffrance des Burundais au niveau du déficit de disponibilité des devises.
  • analyser la croissance qui serait alimentée par le secteur agricole avec pincettes parce qu’une croissance basée sur le secteur agricole ne serait pas stable au Burundi car la production agricole est volatile et elle évolue en dents de scie. Le secteur agricole se heurte toujours à des défis structurels qui ne sont pas encore surmontés.
  • Engager le pays sur une voie des réformes liées à l’amélioration de l’environnement des affaires. Pour ce, Le Gouvernement devrait reprendre la pratique d’évaluation des clauses des principes du Doing Business et de la CPIA pour relancer l’investissement. C’est regrettable que le Burundi soit toujours classé parmi les pays qui n’offrent pas un environnement des affaires favorables aux investisseurs alors qu’il en a tant besoin.
  • Tabler sur des actions qui pourraient faire une valeur ajoutée dans le pays comme :

 

  1. L’amélioration des infrastructures comme les routes, l’eau, l’électricité, l’internet ;
  2. Le renforcement de la sécurité pour permettre aux activités économiques de fonctionner 24h/24h ;
  3. Le renforcement des institutions de l’Etat notamment par exemple le Ministère des Finances ;
  4. Le recrutement des ressources humaines compétentes pour gérer les réformes ;
  5. Elaborer les bonnes lois ;
  6. Etablir un environnement macro-économique excellent ;
  7. La lutte contre la corruption et les infractions connexes avec des actions concrètes.

 

PARCEM constate que le problème est qu’il y a encore des esprits réfractaires au changement qui mettent les bateaux dans les roues pour bloquer la bonne avance des réformes. Le gouvernement doit tenir même s’il a mal à partir avec certaines de ses conservateurs qui veulent garder le statu quo, il faut avoir du courage et avancer.