Bonne gouvernance

SOGEA SATOM et le Gouvernement : Un désaccord

Après la déclaration du Ministre en charge des infrastructures prouvant qu’il y aurait un malentendu entre le Gouvernement et la société étrangère SOGEA SATOM sur les travaux  de ce dernier au Burundi,  PARCEM a sorti son point de vue sur ces propos.

 

PARCEM se demande des questions :

Est-ce que le Gouvernement n’a pas recruté une maison de surveillance payée  pour le suivi en vue de garantir la bonne exécution des travaux confiés à SOGEA SATOM durant ses 15 ans d’exercice au Burundi ?

 

Pourquoi les autorités de l’administration routière auraient réceptionné ces travaux de SOGEA SATOM alors qu’ils  comportaient des faiblesses et des insuffisances au niveau de la qualité ?

 

Point de vue de PARCEM 

Dans les administrations aussi corrompus comme la nôtre, il y a de fois des payements illicites exigés par les autorités aux entrepreneurs qui gagnent les marchés. Certaines autorités considèrent ces sociétés exécutant les marchés comme une mère nourricière. Ils voient en l’exécution des travaux  par ces sociétés un cadre de détournement des fonds publics.

 

Si le Ministre a eu cette bonne foi de mettre en cause la qualité des travaux de SOGEA SATOM or déjà réceptionnés, il faudra qu’il y ait des maisons indépendantes comme la cour des comptes, l’inspection générale de l’Etat ou une enquête parlementaire pour mettre la lumière sur cette situation. Ces inspections indépendantes s’imposent.

 

En fait, les cadres envoyés par le Ministère en charge des infrastructures pour le constat, la vérification et l’analyse ne diffèrent pas des fonctionnaires du même ministère qui ont réceptionné les travaux antérieurement exécutés par SOGEA SATOM. Il faut vraiment apprendre à  commanditer des études et des analyses indépendantes pour donner de tels rapports. Si non l’on constate que la corruption est devenue systémique en matière de la construction des infrastructures.

 

C’est dommage que les autorités publiques qui s’adonnent aux pratiques de corruption et de spéculation considèrent la construction  des infrastructures comme un cadre par excellence des détournements des deniers publics. C’est pourquoi beaucoup de ces travaux trainent,  ou sont inachevés, ou d’autres sont réceptionnés en état vicieux au niveau de la qualité et tout se passe comme ça mais l’argent est décaissé du trésor public alors qu’en contrepartie l’infrastructure n’a pas des qualités requises.

 

Par comparaison, les infrastructures construites dans les anciens temps sont fortes par rapport aux constructions d’aujourd’hui et cela devrait servir de leçons aux autorités actuelles pour qu’il y ait un changement dans ce sens.