PARCEM se réjouit de la mesure prise par la Banque de la République du Burundi et livre le message suivant :
1°) Il est vrai que la pénurie des devises avait pris origine au tarissement de leur ressource potentielle classique : Les exportations, la coopération, emprunts, investissements direct étranger, partenariat public-privé, la diaspora.
2) Mais tout le monde avait été surpris de voir des mesures que la Banque centrale avait prises : fermeture des bureaux de change, restrictions de la perception en devises des transferts reçus de l’étranger avec des conséquences que cela comportait : fuite des devises, limitation des transferts reçus, l’entrée des touristes et hommes d’affaires étrangers.
3) Certes la mesure seule ne suffit pas pour trouver solution au problème des devises mais c’est un début encourageant car elle libéralise l’entrée d’autres sources des devises qui passent en dehors du circuit officiel de la banque centrale et encourage la diaspora à continuer d’investir dans le pays.
4) La Banque de la République du Burundi se doit aussi de renforcer la transparence dans la gestion des devises et commanditer un audit sur la gestion antérieure des devises pour établir des responsabilités des uns et des autres.
5) PARCEM rappelle que pour trouver solution définitive aux problèmes des devises il faut notamment :
- Relancer les exportations
- Assainir les relations avec les partenaires pour relancer la coopération bilatérale et multilatérale.
- Assainir la situation macro-économique pour inspirer confiance aux préteurs potentiels des différents marchés financiers.
- Améliorer l’environnement des affaires pour inspirer confiance aux investisseurs étrangers et nationaux de la diaspora.
En date du 08 Septembre 2022 PARCEM a donné son avis et s’est exprimé sur la mesure d’autorisation de l’importation des produits comme les grains et farine de Maïs, le ciment ainsi que du sucre.
Cette mesure venait d’être prise à travers l’ordonnance ministérielle signée conjointement par deux ministres (Ministre du Commerce, de l’industrie, de Transport et du Tourisme et le Ministre de l'environnement, de l'agriculture et de l'élevage).
Le message de PARCEM était centré sur sa satisfaction par rapport à cette décision comme elle l’avait toujours demandé :
- PARCEM avait longtemps crié haut et fort que la production intérieure des produits vivriers n’est pas suffisante. Mais le Ministère de l'Environnement, de l'Agriculture et de l'Elevage défendait qu’il y a une surproduction au Burundi sans pouvoir l’étayer par des chiffres au niveau de la quantité produite et de la quantité des besoins en consommation des Burundais. La mesure est prise dans le bon moment.
- Même s’il y a une rareté des devises, une production qui va provenir de l’extérieur va aider à faire face à la crise alimentaire actuelle, mais aussi à lutter contre les monopoles qui se sont installés surtout dans le commerce du sucre et d’autres produits vivriers.
- Mais il faudra prendre d’autres mesures d’accompagnement comme la non taxation de ces produits qui entrent pour alléger la souffrance de la population.
Au moment où l’on parle de l’arrivée d’une quantité de carburant (25millions de litres) importée par les institutions publiques en l’occurrence la Regideso PARCEM Burundi donne son point de vue :
- Quand il y a un disfonctionnement d’un marché aboutissant à une pénurie d’un produit stratégique comme le carburant, l’intervention de l’Etat est en soit justifié
- Cette intervention ne devrait pas durer dans le temps, c’est juste donner le temps de réorganiser le marché d’approvisionnement de ce produit en intéressant plusieurs acteurs privés d’intervenir mais tout dans la transparence.
- Le gouvernement éviterait de sombrer dans l’erreur de monopoliser le commerce de ce produit aussi stratégique ou de vouloir le pratiquer pendant longtemps.
- La réponse définitive à ce problème passera à trouver solutions aux problèmes inhérents à la capacité d’achat (devises), d’approvisionnements (transparence) et de stockage (investissements dans les infrastructures de stockage).
- Rappelons que le Burundi a besoin d’environ 300 Millions de USD Américain pour s’approvisionner en carburant annuellement.