Economies

«Gouvernance budgétaire renforcée comme préalable à la relance  économique »

Dans le cadre du programme « Notre Argent Nos droits » PARCEM Burundi a organisé ce 7 mars 2023, une conférence de presse ouverte au public au Roca Golf Hôtel. Cette conférence constituait  le lancement  du premier projet de ce programme intitulé «Gouvernance budgétaire renforcée comme préalable à la relance  économique » basée sur la parution des 8 documents incarnant les 8 étapes d’un processus budgétaire transparent.

 

Comme objectif, ce projet vise à  renforcer la bonne gouvernance budgétaire centré sur trois principes de base : la participation du public, la disponibilité des informations budgétaires à temps à travers les 8 documents du processus budgétaire et enfin le contrôle cohérent.

 

Actuellement, le Burundi est soumis à une cotation d’une institution internationale par  IBP (International Budget Partnership), une cotation qui classe les pays selon le degré de transparence budgétaire, et les notes de notre pays sont très basses. En l’année 2021, pour le contrôle budgétaire, le Burundi était classée 112e sur 120 pays et avait une note de 24% ; pour la transparence budgétaire, 108e sur 120 pays et une note de 9% ; pour la participation du public, 100e sur 120 pays et une note de 0%. Par la Transparency International pour la corruption en 2022, le Burundi occupe la 171è place sur 180 pays et a une note de 17%.

 

Les huit documents qui caractérisent un processus budgétaire transparent vont du rapport préalable au budget au rapport d’audit en passant par : le projet de budget de l’exécutif, le budget des citoyens, le budget adopté ou le budget citoyen, le rapport en cours d’année, la revue de milieu d’année, et le rapport de fin d’année.

 

L’impact de ce projet c’est de parvenir à accroitre la crédibilité de la capacité de gestion budgétaire du pays , inspirer plus de confiance aux bailleurs de fonds et bénéficier des appuis financiers consistants et multiformes permettant au pays de faire face aux problèmes liées au financement du développement.

L'avant dernier place du Burundi en industrialisation. Quelles raisons?

Après le classement du Burundi à la 51è place par la Banque Africaine de Développement (BAD) dans le classement des pays africains en industrialisation. PARCEM  donne son avis :

Pour PARCEM, cette place n’est pas étonnant pour le Burundi parce que le secteur industriel n’est pas développé. Il est le secteur le moins contribuant en matière du PIB (moins de 5%). Pour PARCEM, cela est dû aux plusieurs défis :

 

Faible investissement

La faiblesse des investissements nationaux sont dûs à la faiblesse de la capacité de l’épargne au Burundi tandis que les investissements étrangers ne sont pas consistants pour que ce secteur puisse se développer.

Ex : La tentative de faire démarrer une zone économique spéciale au Burundi a échoué. Cela a montré que le Burundi à un déficit au niveau de l’environnement des affaires.

 

Electricité

Le Burundi a un déficit d’énergie : les barrages hydro électriques ne sont pas encore opérationnels au Burundi. Il y a un problème d’approvisionnement du Burundi en carburant alors que ce secteur utilise beaucoup d’énergie électrique suite à l’usage des groupes électrogène.

 

Capacité technologique.

Le Burundi n’a pas une capacité technologique capable de démarrer les industries et de booster le secteur industriel.

Ex : Le Bureau Burundais de Normalisation et Contrôle de la Qualité des produits a des difficultés. Actuellement le Burundi ne peut pas exporter les produits finis par manque d’un contrôle de la qualité des produits d’industriels digne de ce nom.

 

Corruption

La corruption handicape l’efficacité institutionnelle dans la mise en application des politiques comme le politique national d’industrialisation.

Comme conséquences, l’absence du développement du secteur industriel a des conséquences comme : La faiblesse du taux de couverture des exportations par les importations (moins de 5%) le manque des devises, le chômage et le faible développement des villes pourvoyeuses d’emploi.

Comme conclusion, PARCEM demande au gouvernement  de donner une attention particulière à ce secteur  et former une coalition systémique des institutions pour que le secteur industriel soit mis à contribution.

Dix ans après l'incendie qui a ravagé le marché central de Bujumbura. Quel manque à gagner ?

Dix ans, jour pour jour, après l’incendie du marché central de Bujumbura, PARCEM fait son avis.

Pour PARCEM, la non construction du nouveau marché central de Bujumbura cause un manque à gagner énorme pour le Burundi et les Burundais en général à savoir :

  • Le marché central de Bujumbura constituait la vitrine de l’économie Burundaise et celle de la visibilité de notre pays.
  • Il devrait être le facilitateur des échanges, augmenter leur volume, stimuler l’entrepreneuriat et la création de l’emploi. En effet il devrait être un cadre d’échange qui stimule les activités économiques (l’entrepreneuriat des jeunes et la création de l’emploi).
  • Le Burundi rate les taxes municipales qui ne sont pas perçus et les impôts qui devraient rentrer dans le trésor public.
  • Suite à la position géographique de notre pays, ce marché devrait avoir été le centre d’approvisionnement de la sous-région (l’est du Congo, le Rwanda, l’est de la Tanzanie). Outre cela, la construction d’un nouveau marché moderne va promouvoir la modernisation de la ville de Bujumbura.

Pour ce, PARCEM plaide pour la reconstruction d’un nouveau marché moderne.