Bonne gouvernance

Elections 2025 : PARCEM donne ses conseils.

Au moment où l’Assemblée Nationale vient d’adopter le Code Electoral pour les élections 2025-2027 et au moment où le Président de la république en personne vient de lancer à Gitega la campagne d’éducation civique et électoral, PARCEM a voulu s’exprimer et donner les conseils par rapport aux élections.

 

Les défis qui entravent le processus électoral

 

PARCEM voudrait d'abord tirer l'attention aux Burundais surtout aux autorités que le Burundi va commencer une période de 10 ans pendant laquelle il va organiser 5 scrutins électoraux. Nous avons des dates décisives d’élections 2025-2027,2030-234 -2035. L’idéal serait d’avoir un cadre légal consensuel limitant les tensions politiques à travers les élections.

 

Normalement, on devrait avoir vider toutes les questions susceptibles de faire le lit des tensions électorales car si on doit organiser 5 scrutins pendant 10 ans et que chaque élection devrait susciter des polémiques et des tensions, cela pourra causer un tort énorme au développement économique. Il y a certains défis auxquels il faut trouver solution, ces défis sont entre autres :

 

  • La gestion des partis politiques ;
  • Le financement des campagnes électorales ;
  • La question des listes bloquées ;
  • L’exclusion des indépendants par la loi parce qu’il y a beaucoup d’entraves dans leurs chemins pour se faire élire ;
  • L’accès aux médias publiques non équitable ;
  • L’usage des moyens de l’Etat par certaines parties politiques notamment le parti au pouvoir ;
  • Le verrouillage de l’espace politique surtout par l’administration locale ;
  • La tendance de revoir à la hausse les cautions exigées pour la participation dans certaines élections comme l’élection présidentielle où on exige une caution de 100 millions. Il faut tenir compte de la situation de notre pays, même en 1993 on avait exigé 1 million et ce n’est pas aujourd’hui qu’on peut exiger 100 millions alors qu’il n’y a pas eu une inflation de 1 à 100.

 

Les Conseils de PARCEM par rapport aux Elections

 

PARCEM donne des conseils à tenir en compte pour que dans le future, on puisse organiser des élections libres et transparentes. Ces conseils sont entre autres :

 

  • L’informatisation sur le fichier électoral et le rendre accessible à tous les acteurs politiques ;
  • Proscrire définitivement l’ingérence de l’administration, de la police et certains jeunes affiliés aux partis politiques dans la gestion des élections parce qu’il y a une tendance à ce que ces trois catégories veulent remplacer les membres de la CENI surtout dans ses démembrements à l’intérieur du pays ;
  • Faciliter l’accès équitable aux médias publiques pendant la campagne électorale ;
  • Trouver la solution à l’usage des moyens de l’Etat par certains hauts cadres de ce dernier pendant la campagne électorale ;
  • Limiter le verrouillage de l’espace politique aux partis surtout ceux de l’opposition en milieu rural ;
  • Proclamer progressivement les résultats au fur et à mesure par bureau de vote et en temps réel, cela pourrait renforcer la transparence ;
  • Créer un organe neutre de gestion et de régulation des partis politiques pour éviter que le Ministre de l’Intérieur qui est jugé partisan de son parti d’origine participe directement dans la gestion des partis politiques ;
  • Favoriser l’approche inclusive dans les démembrements de la CENI à l’intérieur du pays ;
  • Accepter et faciliter l’observation nationale et internationale pour crédibiliser les élections. On comprend mal comment le Burundi envoie des observateurs à l’extérieur pour observer les élections au Sénégal, en Ouganda, en Tanzanie ou ailleurs mais ne peut pas accepter l’observation étrangère sur place. L’observation internationale est l’une des gages de l’organisation de bonnes élections libres et transparentes ;
  • La suppression totale des listes bloquées car même en 1961, les députes tout en appartenant aux partis politiques, se faisaient élire directement auprès de la population et cette dernière devrait élire les noms et non pas les parties politiques ;
  • Faciliter progressivement les gens à se faire élire comme des indépendants, il faut enlever les entraves qui limitent la participation des indépendants aux élections.

 

La participation aux élections devrait être libre et accessible à tous les citoyens quel que soit ceux qui appartiennent aux partis politiques ou qui n’appartiennent pas à ces derniers et qui désirent participer aux élections sous la casquette d’indépendant.