Bonne gouvernance

Le départ massif des médecins Burundais à l'étranger : Une réaffectation budgétaire est impératif.

Il y a bon du temps, on observe un départ massif des médecins formés ici au Burundi pour aller travailler à l’étrange, ce qui provoque un déficit de la qualité des services de santé dans notre pays. Cette situation fait état d’une question épineuse et sensible en matière de la santé au Burundi.  Pour ce, PARCEM a sorti son analyse sur ce point et ses conseils au Gouvernement.

 

En matière de la santé 

Pour PARCEM,  en matière de santé :

- Tout le monde doit savoir qu’il faut des services de qualité. Ici, la société doit prendre conscience d’organiser un système d’assurance maladie efficace pour couvrir le maximum des soins de santé possible de la population ;

 

- La qualité des services de santé suppose des équipements sanitaires suffisants et adéquats ; des ressources humaines bien formés et compétents (médecins spécialistes, médecins généralistes, …) ; la bonne gestion et la bonne gouvernance du secteur ; l’usage d’une politique salariale adéquate à la motivation du personnel comme c’est le cas dans les autres pays. cela devrait interpeller le Gouvernement à tabler sur l’affectation budgétaire.

 

Ici, on a raison de s’inquiéter de l’augmentation des recettes fiscales et de la dette publique  (dette abyssale de plus de 6000 milliards de BIF dont 70% relève de la dette intérieure) qui pourtant n’influencent pas l’amélioration des services de santé. Quel type d’affectation budgétaire ? Ainsi, PARCEM constate qu’il s’impose une forme de réaffectation budgétaire basée sur l’élimination de toutes les dépenses qui n’ont pas de résultats immédiats, c’est-à-dire certaines dépenses liées au fonctionnement, aux  subventions dont par exemple les subventions régulières aux coopératives « SANGWE » sans exigence de contrepartie productive ; aux missions ; aux bonnes initiatives ; à la pluralité des supers structures des ministères avec mention par exemple du Ministère de  la santé et de la lutte contre le SIDA qui compte aujourd’hui plus de dix directions au niveau central ; aux exonérations indues sans analyse préalable de l’efficacité et de résultats. Ces dépenses coûtent a l'Etat des centaines de milliards de Fbu.

 

Aspects budgétaires du Ministère de la santé et de lutte contre le SIDA

Actuellement ledit ministère compte un budget de plus de 340 milliards de BIF  dont 172 milliards par financement interne et 164 milliards dus aux projets. Dans ce ministère,  les appuis budgétaires par les projets se limitent  à la fourniture essentiellement des médicaments, matériels roulant et équipements. Il n’appartient donc qu’au seul Gouvernement de s’investir pour bien motiver les ressources humaines (Médecins spécialistes et généralistes, infirmiers, …)  par une politique salariale adéquate en vue de disponibiliser et améliorer la qualité  des services de santé rendus à la population.  

 

L’hôpital en soit ne perçoit que les paiements de factures par ses demandeurs de services, les subventions gouvernementales et les appuis éventuels des bailleurs de fonds. En vue de bien pouvoir améliorer les services de la santé, le Gouvernement devrait miser sur le  paiement total et adéquat du personnel  pour laisser les perceptions de l’hôpital susmentionnées à couvrir d’autres dépenses.

 

En définitive, le débat devrait porter sur une bonne affectation budgétaire pour améliorer les services sociaux de base comme la santé sans même oublier l’éducation.