Bonne gouvernance

La Préparation de la saison culturale A-2024, Quelles priorités?

Le Premier Ministre  a réuni ce mardi le 05/09/2023 les cardes du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et l’Environnement, les responsables de l’administration territoriale et les directeurs des BPEAE pour faire l’évaluation de la saison culturale C-2023 et les préparatifs de la saison culturale A-2024. Pour ce PARCEM voudrait donner son analyse sur l’état actuel du secteur agricole.

L’état actuel du secteur Agricole

PARCEM d’abord fait état que l’engrais chimique est l’un des facteurs déterminant pour augmenter la production agricole dans un pays. Mais aujourd’hui au Burundi il n’y a pas encore de rapports d’expertise montrant les besoins d’engrais en quantité et en qualité et surtout analyser même la capacité et la teneur de l’engrais actuel pour faire face au problème de taux d’acidité des sols Burundais qui a été évoqué par beaucoup d’experts.

Encore une fois même si nous vivons dans un contexte difficile de pénurie de devises comme l’a évoqué le Directeur de l’entreprise FOMI, mais aussi on est surpris de voir pourquoi il n’y a pas de rapports d’expertise de la part des techniciens du Ministère de l’Agriculture qui devraient analyser les conditions de travail de l’entreprise FOMI afin de disponibiliser l’engrais à temps.

Normalement, il ne devrait pas y avoir de polémiques entre le Premier Ministre et un Directeur d’une entreprise privé qui a signé un contrat avec le Gouvernement. Il devrait y avoir une commission de suivi dans le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et l’Environnement qui devrait donner un rapport sur les manquements par exemple de l’entreprise FOMI pour vraiment établir les faits et proposer des mesures à temps.

Le Gouvernement a également sa part de responsabilité parce qu’il a toujours donné des monopoles à des entreprises privés ou publics dans certains secteurs où le monopole n’est pas nécessaire. Il faut donner l’opportunité à plusieurs acteurs parce que si on accorde un monopole à une entreprise  et que ce dernier éprouve des difficultés liées même à sa propre gestion interne, les conséquences se rabattent immédiatement sur tout le pays.

Recommandations

Pour PARCEM, il faut qu’il y ait des décisions proactives pour faire face à cette situation. Encore une fois si on analyse combien la subvention d’engrais est budgétivore dans le budget actuel qui est déjà de 256milliards et si on analyse les subventions annuelles de ces dernières années on arrive à des montants colossaux   d’environ 1000milliards.

Il faut alors une analyse indépendante  par rapport à ce système de subvention d’engrais depuis un certain temps pour voir si réellement les subventions accordées sont proportionnelle à la quantité d’engrais qui est produit et aussi de voir si elle est proportionnelle à la quantité de la production agricole disponible sur le marché et voir si l’offre alimentaire est suffisante par rapport à ces montants décaissés.

Du reste il faut ouvrir ce marché de fourniture des fertilisants à d’autres acteurs et partant minimiser les risques liés au monopole actuel.