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Une année après sa mise en place, le Marché Financier affiche des résultats mitigés.

Après une année de la mise en place du marché financier par la Banque de la République du Burundi et huit autres banques, PARCEM a sorti « son analyse sur le bilan du marché financier au Burundi, une année après sa mise en place.

 

Quelle Bilan du Marché financier une année après sa mise en place ?

PARCEM estime qu’une année après sa mise en place, le marché financier a des résultats mitigés. Le marché boursier est un marché de valeur immobilière où l’intermédiation bancaire devrait céder la place au financement direct des entreprises à travers la participation dans les actions sous forme d’obligation.

 

Normalement tout marché est dynamique selon le contexte économique et politique car la valeur des actions en dépend. Partout dans le monde la valeur des actions dépend de la situation économique, de l’environnement macro-économique d’un pays et de l’évolution de la situation politique. Quand il y a par exemple un problème au niveau de la chute des matières premières ou du pétrole, les cotations en bourse des entreprises qui ont investi dans ces derniers baissent.

 

Au Burundi aussi ce marché devrait dépendre de la gestion opérationnelle avec les conditions de démarrage où il fallait avoir des gens expérimentés qui acceptent de venir animer ce marché. Dire que ce projet est mort-né serait de trop dire, il faut nuancer pour ne pas décourager les initiateurs. L’environnement macro-économique du Burundi est à améliorer pour qu’il soit opérationnel et dynamique car actuellement au Burundi on a :

  • Un niveau du taux d’inflation très élevé qui décourage l’épargne à long terme ;
  • La situation de change qui gêne l’environnement macro-économique ;
  • La politique budgétaire ou le financement du déficit fait qu’on ait un taux de croissance faible ;
  • La balance commerciale lourdement déficitaire ;
  • La rareté des devises et des produits de première nécessité pour l’approvisionnement.

Le faible niveau de l’environnement des Affaires au Burundi

Actuellement il y a beaucoup de problèmes. Avec le faible niveau des infrastructures et  la situation de l’énergie,  l’environnement des affaires dans sa globalité crée une situation mitigée au niveau de la mobilisation de l’épargne et des entreprises à travers le marché boursier. On peut citer l’exemple de la BRARUDI qui était une entreprise  qui avait une bonne santé financière, mais l’environnement macro-économique pèse lourdement sur cette dernière. C’était une entreprise par excellence où on devrait placer les actions. Le niveau faible du pouvoir d’achat de la population qui favorise la paupérisation fait que l’investissement des entreprises souffre  lourdement d’un problème d’achat. Il y’ a également la perte consistante de la valeur de la monnaie Burundaise. Tout cela fait que les entreprises comme la BRARUDI font face à des difficultés pour s’approvisionner en matières premières.

 

Il faut agir vite sur l’environnement macro-économique. Même dans la vision 2040/2060, il y a un objectif de l’assainissement de l’environnement macro-économique car le niveau faible de l’environnement macro-économique gêne   lourdement le dynamisme des affaires au Burundi. 

 

Pour les investisseurs étrangers,  la participation  boursière devient  comme des investissements directs étrangers ; s’il y avait par exemple des Ougandais, des Tanzaniens ou autres qui viendraient placer leur argent sur ce marché.

 

Le nouveau instrument de politique monétaire que la Banque de la République du Burundi vient d’introduire en émettant des titres et bons du trésor  va dans le sens de rendre dynamique ce marché financier.

 

Recommandations de PARCEM

  • Pour PARCEM, l’assainissement de l’environnement macro-économique devrait être une priorité.
  • Le Gouvernement devrait également améliorer l’environnement des affaires pour permettre aux entreprises de devenir plus compétitif car les entreprises industrielles et d’exportation se lamentent sur le faible taux d’activité suite au manque de l’énergie suffisante mais également le manque du carburant (mazout) pour approvisionner les groupes électrogènes qui sont une altérative aux coupures intempestives de courant électrique.

Ces  difficultés font que l’engagement dans l’amélioration de l’environnement des affaires au Burundi garde sa situation de réserve pour ne pas pouvoir afficher un dynamisme évident et consistant.