Economies

Un projet de loi qui n’augure rien de bon pour l’avenir du pays.

Au moment où l’Assemblée Nationale vient d’adopter le projet de loi portant fixation du budget général pour l’exercice 2024-2025, PARCEM voudrait s’exprimer sur ses préoccupations par rapport à ce projet de loi des Finances. Exercice 2024-2025.

 

Les Préoccupations de PARCEM

PARCEM émet des préoccupations qui se fondent sur certains éléments comme l’augmentation des recettes totales de 569 milliards de BIF et le fonctionnement qui accapare 520 milliards de BIF.  C’est-à-dire que plus de 90% des ressources en augmentation vont être affectées dans le fonctionnement.  Cela veut dire que l’investissement sera relégué au second plan.

 

L’investissement sur les ressources nationales n’augmentera que de 30 milliards de BIF, un montant très dérisoire. Le déficit hors dons est à 1760 milliards de BIF, ce qui est un montant exorbitant. C’est-à-dire que le Gouvernement prétend mobiliser des financements auprès des bailleurs et des emprunts sur le marché intérieur.

 

Actuellement, on voit qu’il n’y a pas de stratégie en bonne et due forme pour faire des contacts avec les partenaires techniques et financiers afin de débloquer régulièrement les appuis promis, ce qui est un handicap. C’est pour cela même qu’on continue à observer une crise endémique au niveau des réserves de change au niveau de la Banque Centrale.

 

Pour ce qui est de l’investissement, un pays comme le Burundi qui a des difficultés économiques devrait augmenter substantiellement les fonds au niveau de l’investissement public, mobiliser l’investissement privé et l’investissement direct étranger. Nous constatons qu’il y a des problèmes ; par exemple ce projet de loi ne mentionne aucune recette minière. Est-ce à dire que le Gouvernement n’engagera aucune recette dans ce secteur ?

 

Au niveau de la culture du café, du coton et du thé la production a chuté mais les stratégies pour mobiliser autrement les appuis budgétaires ne sont pas encore là. Le problème des devises risque de continuer à devenir une hantise pour le Burundi.

 

Les priorités pour l’investissement sont l’eau, l’électricité, le carburant, les routes, la production agricole pour étancher l’inflation devenue obsessionnelle et les entreprises publiques qui s’abordent une à une.

 

Ce projet de loi n’augure rien de bon dans l’avenir du pays, c’est pour cela que les autorités du Ministère des Finances devraient expliquer d’avantage le contenu de ce projet ou voir comment opérer des modifications visibles pour que les projets des lois des finances soient des projets qui viennent à tirer les Burundais des affres de la pauvreté dans laquelle ils sont plongés.