Economies

Pénurie du carburant (type essence) : Une nouvelle stratégie est nécessaire

Depuis un certain temps, il se s’observe une pénurie du carburant du type Mazout sur les stations de service. Pour ce, PARCEM voudrait exprimer ses inquiétudes par rapport à la situation de l’approvisionnement du carburant au Burundi.

 

L’approvisionnement du carburant au Burundi

PARCEM se dit satisfait par rapport à l’approvisionnement du carburant du type Essence qui est redevenu normale. Les gens s’approvisionnent normalement, mais une inquiétude subsiste car on ne comprend pas comment l’essence peut être disponible et en même temps le mazout reste rare.

 

La population éprouve des inquiétudes et l’incompréhension totale avec toutes les conséquences liées à la rareté du mazout. L’enregistrement des véhicules augure un éventuel rationnement du carburant, ce qui provoque des questionnements sur cet enregistrement avec des conséquences que cela comporte.

 

Premièrement au niveau de l’approvisionnement du mazout, le transport en commun s’en trouve perturbé dans le transport des biens et des personnes, et puis ensuite cela s’ajoute à une inflation galopante qui a provoqué l’augmentation des prix de matériaux de construction, ce qui par conséquent a mis la plupart des chantiers à l’arrêt, c’est un véritable calvaire qui s’ajoute à la situation inflationniste qui cause des conséquences énormes à l’économie nationale.

 

Deuxièmement, on se pose la question de savoir si on tend vers ce rationnement, est-ce que ce dernier ne va pas perturber les activités économiques ? Puisque la consommation est la base de la croissance économique, plus tu consommes plus tu verses des taxes à l’Etat. La consommation du carburant dépend des volumes de ces activités économiques, des initiatives, la libre entreprise, la créativité. Est-ce qu’on devra limiter alors que les gens ne consomment pas de la même façon et n’ont pas les mêmes moyens et les mêmes initiatives ? Il y a anguilles sous roche avec des risques potentielles d’injustice au niveau du rationnement où les bénéficiaires  soient seulement les hauts dignitaires, les gens qui occupent des positions stratégiques au Gouvernement. Cela peut faire le lit de la corruption et de la contrebande.

 

Recommandations de PARCEM

PARCEM estime qu’il faut une introspection et une réflexion profonde par rapport à ces mesures de rationnement. La faisabilité technique aussi des questionnements, est-ce que les véhicules de Bujumbura seront seulement concernés ? Qu’en est-il des véhicules de l’intérieur ?

 

Au niveau de la communication Gouvernementale, on devrait changer des stratégies car des mesures qui peuvent avoir un impact visible sur l’économie nationale ne peuvent pas être le seul apanage d’une institution comme la SOPEBU, certes elle peut être une agence d’exécution technique mais la communication par rapport à ces mesures doit être située au niveau macro politique en suscitant même des débats au niveau du Parlement pour une explication plus profonde. Le Gouvernement en affichant le silence on dirait qu’il y a anguille sous roche, il faut une stratégie de communication par rapport à ces mesures.

 

Si on analyse cette situation on dirait que la question de la disponibilité du carburant au Burundi continue à se compliquer d’avantage. C’est pour cela qu’il faut changer de stratégie au niveau de la gestion de la richesse de ce pays notamment à la Banque Centrale et dans la lutte contre la corruption car PARCEM constate qu’i l y a d’autres éléments qui ne sont pas bien contrôlés et qui compliquent d’avantage la situation de la disponibilité du carburant au Burundi.