Economies

Pénurie du carburant : La construction des stocks stratégiques sérait un moyen de sortie

Au moment où la pénurie du carburant est devenue endémique tout en causant un tort énorme sur l’économie nationale, en cette date du 25 juillet 2024, PARCEM voudrait réexprimer ses préoccupations par rapport à cette pénurie.

 

La pénurie endémique du Carburant au Burundi

PARCEM voudrait rappelé que le carburant est un produit stratégique et se demande si le Gouvernement évalue l’impact de cette pénurie récurrente sur :

  • L’inflation des biens et services qui est en train d’altérer le pouvoir d’achat de la population.
  • La mobilité des gens et des biens. On ne peut pas s’assurer d’une relance économique sans avoir une mobilité facile des biens, services et des personnes.
  • L’investissement dont la capacité de ce dernier a lamentablement diminué. A titre d’exemple, certains  ne peuvent plus construire puisque les coûts des matériaux pour la construction sont devenus exorbitants.
  • Le temps perdu au moment des fils d’entente au niveau des stations et le stress que cela engendre au niveau de la santé.
  • Le ralentissement de l’activité économique, de l’investissement qui va causer un tort sur la capacité du Gouvernement de collecter les recettes fiscales car la croissance va être en berne et qui va alimenter de façon chronique la pauvreté.

 

Même en cas de disponibilité du carburant, il y a un désordre où des fois la police et la documentation qui, au lieu d’assurer l’ordre, s’imposent plutôt comme donneurs d’ordre au niveau même de la distribution du carburant en voulant écarter les propriétaires des stations alors que ces derniers ont investis des fonds substantiels dans la construction de ces stations qui sont en train de servir l’intérêt public.

 

Il faut une rectification de tir. Et le Gouvernement devrait montrer à quand la solution à ce problème récurrent de pénurie du carburant ?

 

On a créé la SOPEBU, mais où est le changement ? La solution que tout Gouvernement responsable devrait faire est de contracter un crédit concessionnel à l’extérieur pour investir dans la capacité de stockage du carburant et constituer au moins un stock de 6 mois, de 9mois voire 1an. Augmenter la capacité de stockage du carburant devrait être un projet imminent et ce crédit pourrait être financé par des bailleurs crédibles.

 

Il faut une stratégie de mobilisation des fonds et des financements extérieurs. Mais, il est regrettable de constater que les projets contenus au niveau du budget du Ministère de l'Hydraulique, de l'Energie et des Mines ne sont que des projets classiques comme Kabu16 ; JIJI MULEMBWE   qui datent de plus de 10ans ou 15ans. Le total du budget alloué à ce Ministère ne dépasse pas 100millions d’USD, c’est un montant minable.

 

Pour la relance économique, 100 millions$ pour un Ministère stratégique comme celui en charge de l’Energie et des Mines est montant dérisoire pour s’assurer de la sécurité au niveau de l’approvisionnement en énergie. Il faut renforcer la capacité de la mobilisation des ressources afin de financer des projets consistants comme l’investissement dans la capacité de stockage du carburant ainsi que la constitution d’un stock stratégique de 6 mois. Ce projet s’impose comme une urgence.

 

Tout au moins, il faudrait de l’ordre au niveau des stations de distribution du carburant. Les policiers et les agents de la documentation ne devraient pas se substituer aux propriétaires des stations. Si non, ils perturbent l’ordre au lieu de l’assurer.