Economies

PARCEM tire la sonnette d’alarme sur le problème de changement climatique.

Au moment où le monde entier célèbre la Journée Mondiale dédiée à l’Environnement, PARCEM  a sorti une déclaration analytique où elle donne son analyse par rapport à la situation de l’environnement au Burundi.

 

L’état des lieux de l’environnement au Burundi pays

PARCEM déplore qu’au niveau de l’état des lieux de l’environnement, cette journée arrive alors que le Burundi, l’Afrique et le monde entier sont confrontés à des problèmes graves liés à la perturbation de l’environnement.

Ces problèmes sont entre autres :

  • La sécheresse ;
  • Les pluies diluviennes ;
  • Les glissements de terrains ;
  • Les débordements des rivières ;
  • Les inondations.

 

Actuellement, le Burundi est confronté à plusieurs dégâts liés au changement climatique. Comme ces dégâts prennent une allure impressionnante, le Gouvernement devrait d’abord prendre la culture d’évaluer l’impact économique de ces derniers.  Par exemple, très récemment, le Lac Tanganyika et les différentes rivières ont causé de nombreux dégâts dans les ménages de la plaine de l’Imbo ; ainsi le Gouvernement devrait prendre des mesures qui s’imposent afin de juguler la situation.

 

 La proposition des solutions

PARCEM propose certains éléments de solutions entres autres :

  • Au niveau politique et programmatique, PARCEM prône qu’il y ait la stratégie nationale sur l’environnement bien actualisée et qui fédère toutes les politiques liées au climat. Les documents comme le code de l’eau et d’autres devraient avoir une boussole qui pourrait être une stratégie-climat avec un cadre légal opérationnel clair qui met en application cette stratégie et cette dernière devrait être assortie de projets concrets qui doivent être bien étudiés pour mettre en application cette politique dans un cadre de suivi et évaluation efficaces.

 

  • Au niveau institutionnel, PARCEM demande qu’il y ait le rétablissement du Ministère de l’Environnement parce qu’actuellement les problèmes liés à ce dernier sont de plusieurs dimensions qui ne peuvent être traités par la seule direction du Ministère en charge de l’Agriculture.

 

Il faut un Ministère en bonne et due forme qui devrait être doté des cadres compétents avec une expertise avérée. Il faudrait aussi un centre de recherche au niveau de ce Ministère pour bien canaliser toutes les informations et les études liés au changement climatique. Par exemple avoir un plan directeur de réaménagement du territoire qui pourrait guider les constructions dans les villes.

 

  • Au niveau de la participation publique, il faut également une approche participative avec la concertation de la population qui pourrait être concernée afin d’avoir une feuille de route qui pourrait être mise en pratique sans qu’il y ait des contestations.

 

  • Au niveau de la corruption Il faut une lutte sans merci parce qu’actuellement on constate qu’il y a des personnes même des hauts cadres de l’Etat qui ne respectent pas la loi en se considérant comme s’ils sont au-dessus de la loi. Il y a ceux qui sont rompu aux pratiques de la corruption pour corrompre les hauts cadres de l’administration de l’environnement alors que même le cadre légal qui pourrait assortir de cette politique n’est pas respecté suite à la corruption. On a constaté dans le passé comment les gens ont continué à construire dans les espaces protégés et verts alors qu’au niveau de la loi, il y avait une instruction formelle. Le comble de malheurs, cette violation de la loi reste impunie. Cela montre une corruption ostentatoire qui risque même de mettre en péril toutes les réformes initiées par le Gouvernement.

 

  • Au niveau de la mobilisation des fonds pour la mise en application des politiques. Il faut d’abord savoir aligner toutes les politiques liés au climat dans le budget national. On a constaté que dans l’enquête PEFA, la politique « climat » qui existe n’est pas alignée à la loi des finances, ce qui veut dire que cette dernière n’est pas élaborée en tenant compte des aspects liés au climat.

 

Il faut aussi une politique fiscale liée au climat en introduisant les taxes qui pourraient décourager certains comportements au niveau de la perturbation du changement climatique.

 

Il faut des subventions qui pourraient encourager certaines politiques parce que les recettes de ces taxes pourraient se limitent à financer les bonnes actions liées à la promotion de la protection de l’environnement.

 

Il faut La mobilisation des ressources financières innovantes comme les ressources des fonds « vert climat » (le fond vert climat est un fond international qui disponibilise des financements surtout en faveur des pays en voie de développement et cdes pays et pauvres). Il faut une stratégie pour les mobiliser avec une entité en bonne et due forme considérée comme un point focal du fond vert climat. Il faudrait aussi un plan d’investissement pour développer un portefeuille stratégique des projets concrets et bancables et essayer de renforcer en capacités tout le personnel pour des normes financières exigées par exemple par le fond vert climat.

 

Il faut être aux aguets pour que le Burundi soit connecté sur ces réseaux internationaux comme d’autres pays le font pour mobiliser substantiellement ces fonds.

Si non au Burundi le premier handicap qu’on constate est qu’on élabore des politiques avec un cadre légal quoiqu’assaini n’est pas respecté suite à une corruption endémique.  

 

La mobilisation des ressources et la budgétisation ne suivent pas. On ne parvient pas à mobiliser des  fonds substantielles extérieurs et toutes ces politique restent lettre morte.

 

PARCEM tire la sonnette d’alarme parce que le problème de changement climatique pourra causer un tort au développement et limiter même l’aboutissement des résultats qui découleraient de la vision 2040/2060.