Economies

Les récentes mesures de la BRB: Un remontada?

PARCEM est satisfait de la décision qu’a prise la BRB de réorganiser le marché des devises  en renouant avec la pratique classique du marché inter bancaire qui avait été suspendu depuis plusieurs années. Cela a provoqué un effet direct sur le cours de change  parce qu’auparavant  à partir de 2015, la BRB avait décidé de retirer aux banques commerciales  les prérogatives de gestion des devises en faveur des importateurs, ce qui avait  par conséquent provoqué toutes  sortes de spéculations.

 

A  cette époque ces spéculations avaient provoqué une différentielle de change  de plus  de 1000fbu. La récente mesure qui avait été prise au mois de janvier limitant le plafond des versements des operateurs économiques  au niveau des devises et de la monnaie locale avait provoqué une sorte de thésaurisation.  Ce qui avait provoqué une augmentation vertigineuse du taux de change dans les bureaux de changes.

 

La  mesure de la BRB  de réorganiser le marché des devises  d’abord  en suspendant   la décision sur le  plafonnement des versements des opérateurs économiques a rétabli  la confiance des opérateurs économiques dans les institutions financières.  Deuxièmement, la BRB a ouvert un autre canal d’approvisionnement du marché des devises en fournissant des devises aux banques (MID) et en rétablissant leurs prérogatives de gérer  les imports et les exports.  Maintenant les importateurs qui faisaient  recours aux bureaux de  changes pour se procurer des devises une partie d’entre eux vont s’approvisionner en  devises dans les banques commerciales.

 

Aujourd’hui avec  ce marché de devise inter bancaire, il y a eu un taux d’équilibre librement choisi par les banques.  C’est l’aboutissement progressivement de la dévaluation de la monnaie Burundaise que les gens demandent pour qu’on puisse avoir un taux d’équilibre qui se rapproche de  celui était appliqué au niveau des bureaux de changes,  dans les limites établi par ce marché inter bancaire. On se rappelle   que même avant la décision de la BRB de plafonner les versements d’opérateurs économiques, le taux de change appliqué par les bureaux de changes était à 3000fbu qui est proche du taux d’équilibre du marché inter bancaire qui est de 2800fbu. Donc, on pense que c’est la mesure qui était nécessaire et appropriée pour rapproche le taux parallèle du taux officiel.

 

Mais il pourrait que certaines marchandises qui étaient importés avec le coût de 2000fbu de la BRB voient leurs prix augmenter parce que actuellement le taux qui sera  appliqué  est de 2800fbu mais comme globalement plusieurs importations étaient réalisés avec un taux de change de plus de 3500fbu environ 4000fbu l’avantage reste au niveau de ces mesures qui viennent d’être prises.

 

Pour que cette situation puisse se pérenniser, il faut maintenir l’offre de la BRB sur le marché inter bancaire parce que la BRB a une lourde responsabilité  dans cette situation de crise, pour disposer des devises à travers les aides ou les  appuis divers multiforme, bilatéraux, et multilatéraux des partenaires ,  des emprunts   afin d’augmenter le niveau de réserve de change pace que c’est l’indicateur réel de la disponibilités  des devises. Dans le temps, on avait 3 mois ou 4 mois de réserve de change  mais actuellement on était arrivé à un niveau  même de moins d’un mois, ce qui était devenu catastrophique.

 

La structure de la balance commerciale aujourd’hui est lourdement déficitaire en défaveur du BURUNDI ce qui reste une entrave,  parce que le taux de couverture des exportations par  les importations reste en dessus de 20% c'est-à-dire que plus de 80% des  devises proviennent des appuis , des aides, des emprunts , des investissements direct étrangers et des transferts  de la diaspora des touristes .Donc, il faut dans le long terme une transformation profonde de l’économie Burundaise pour augmenter les exportations afin de diminuer ce déficit commercial qui est actuellement structurel .

 

PARCEM demande au Gouvernement de faire une enquête minutieuse pour rétablir les responsabilités des gens qui ont bénéficié des devises et au lieu d’importer ils s’en  sont servis pour la spéculation sur le marché parallèle.  Il faut aussi que les autorités  renouent avec le principe de gestion des connaissances dans la prise de décision.