Economies

La BRB devrait prioriser l’importation des produits stratégiques comme le carburant

 Au lendemain de la présentation de la lettre Monétaire par la Banque Centrale pour le premier trimestre de l’année 2024, PARCEM a voulu s’exprimer par rapport à cette présentation.

 

Les Observations de PARCEM

PARCEM a d’abord constaté que la BRB devrait faire un effort au niveau de ses services statistiques pour présenter un rapport de la période proche avec la période dans laquelle nous nous trouvons. C’est anachronique de constater qu’on présente le rapport de la lettre de politique monétaire du premier trimestre alors qu’on est déjà à la fin du deuxième trimestre, c’est-à-dire qu’on traite les données d’une période qui n’est pas correspondante.

 

Malgré les quelques avancées au niveau des réserves de change de 3 semaines à 1mois, on constate que la situation reste alarmante au niveau de la pénurie des devises du moins si on analyse la différence entre le coût de ces derniers sur le marché officiel et le marché parallèle. Au niveau de l’inflation, la situation continue à être alarmante également avec une inflation galopante où tous les produits sont frappés par une augmentation des prix suite à la pénurie des devises, le coût du transport où les gens sont embarqués comme des indagalas ce qui est horrible, il faut qu’il y ait une intervention.

 

La Banque Centrale devrait prendre ses responsabilités au niveau de la bonne gestion des devises. Même si on se targue d’avoir fait augmenter le nombre des réserves de change, il faut prioriser l’importation des produits stratégiques comme le carburant. Il faut une bonne gestion des devises disponibles, sortir une réglementation avec la présentation d’un rapport hebdomadaire et mensuel sur l’utilisation des devises disponibles.

 

Cette réglementation devrait guider la gestion des devises, il faudrait que la BRB prenne l’habitude de commander des études pour prouver la mauvaise ou la bonne utilisation des devises et y mettre des recommandations, même un audit par une maison indépendante devrait être organisé pour voir comment la Banque Centrale travaille dans son indépendance surtout aujourd’hui qu’elle relève de la Présidence de la République car dans ce cas l’instrumentalisation politique ne manque pas.

 

Outre cela PARCEM lance un appel surtout au Président de la République parce qu’il est au-dessous des institutions, de prendre toutes les mesures pour stabiliser la situation et commence à inverser la tendance. On constate que la situation continue d’aller de mal en pire au lieu d’être stable. Le Président de la République devrait prendre des mesures fortes allant même à la nomination d’un nouveau Gouvernement avec des hommes compétents capables de prendre des mesures pour inverser cette situation, dans ce cas la première priorité serait d’organiser un cadre où des experts pourront venir aider le Gouvernement à avoir une feuille de route pour tirer le pays des affres de la pauvreté.

 

Il faudrait surtout une stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption qui pourrait crédibiliser le Gouvernement et jeter les bases des réformes pertinentes dans le secteur de la gouvernance pour vraiment crédibiliser l’action gouvernementale face aux partenaires techniques et financiers.

 

PARCEM lance également un appel au Ministère des affaires étrangères et de la coopération au développement pour prendre toutes les stratégies pour que la stratégie nationale de la coopération accouche des résultats concrets. La réunion qui vient d’être organisée par ce Ministère devrait être une date fatidique par rapport à la mobilisation des ressources extérieures comme le montre le plan national de développement. Aussi le Ministère des Finances devrait impulser une dynamique des réformes de la bonne gestion de la chose publique dans la gestion des finances publiques, cela pourrait crédibiliser l’action gouvernementale au niveau de la gestion des finances publiques et partant mobiliser des financements substantiels.