Economies

La Banque Centrale devrait être contrôlé par le Ministère des Finances

En date du 08/10/2023, le Président de la République a décidé de limoger le Gouverneur de la Banque de la République du Burundi. C’est dans ce contexte que PARCEM voudrait donner son opinion sur ce limogeage.

 

Pour PARCEM, le limogeage du Gouverneur de la BRB fait partie des prérogatives du Président de la République. PARCEM voudrait donner certains conseils par rapport à cette situation :

 

D’abord pour des dossiers importants comme la mauvaise gestion d’une institution prestigieuse comme la Banque centrale, il devrait y avoir des investigations des institutions expertes et indépendantes pour établir les responsabilités des uns et des autres. Ces dossiers ne devraient pas être gérés sous l’apanage seul du service national des renseignements. On dirait que le service national de renseignement est en train de remplacer toutes les institutions y compris même la justice dans la gestion des affaires liées aux malversations économiques.

 

Deuxièmement depuis que le Burundi a connu la rareté des devises, avec la décision qui a fait que maintenant la gestion de la  Banque Centrale dépend directement de la Présidence de la République, il y a eu des interférences au niveau de la gestion des devises. Cela veut dire que la mauvaise gestion ne date pas d’aujourd’hui mais d’une certaine époque, il faut alors un audit indépendant pour établir la lumière sur cette situation.

 

Troisièmement, il faut une gestion professionnelle de la Banque Centrale, il ne faudrait plus que la Banque Centrale relève directement de la Présidence de la République. La Banque Centrale doit avoir un Ministère de tutelle qui est le Ministère des Finances. Au niveau même de la collaboration si le Gouverneur de la Banque de la République reçoit directement des ordres du Chef de cabinet civil de la Présidence de République, le Ministre des Finances reste dépourvu  alors qu’il devait avoir un œil direct sur le contrôle de la Banque Centrale.

 

Quatrièmement, il faut une politique de lutte contre la corruption cohérente qui fait intervenir les institutions spécialisés capable de faire des investigations, donner des rapports montrant les tenants et les aboutissements de tous les dossiers et ne pas attendre  que des dossiers soient classés sans suite. Il y a quelque part un dysfonctionnement des institutions qui doit prendre fin pour que cette lutte contre la corruption soit cohérente.