Economies

Journée de réflexion sur les exportations des produits Burundais : PARCEM fait ses propos

Au moment où vient de se tenir une journée de réflexion sur les contraintes par rapport à l’action des exportateurs, PARCEM a voulu s’exprimer par rapport à la situation de l’exportation des produits Burundais.

 

Les contraintes liées à l’exportation des produits Burundais

 PARCEM constate après les débats qui ont été menés pendant cette journée que les exportateurs Burundais voudraient travailler en démontrant une expertise et rien n’empêcherait qu’ils fassent preuve d’une concurrence par rapport aux autres opérateurs économiques de la sous-région. Mais, ces exportateurs sont confrontés aux différentes entraves. Il est de la responsabilité du Gouvernement de lever ces dernières.

 

Ces entraves auxquelles les exportateurs Burundais sont confrontés sont entre autres :

Les problèmes liés au manque ou aux coupures d’électricité où une entreprise de production peut perdre 30 à 50 % de son temps de travail ; defois même 45 heures par semaine ce qui équivaut à plus de deux jours. La plupart des exportateurs se lamentent en disant que même s’il y a de la coupure d’électricité et que l’on voudrait utiliser un groupe électrogène on se heurte à la pénurie du carburant.

 

Le problème des barrières non tarifaires où par exemple un camion de la BRARUDI peut passer trois semaines à la frontière. Les congolais indiquent qu’ils sont malmenés sur la route Bujumbura-Gatumba par des agents de la police. A titre d’exemple, un congolais participant à cette journée a donné son témoignage parlant d’un agent de la police qu’il l’a malmené et quand il a porté plaintes à un échelon supérieur de la police, c’est ce congolais qui a été menotté. D’autres congolais disent actuellement que le Burundi est le dernier pays dans la sous-région au niveau du traitement des hommes d’affaires.

 

Les tracasseries administratives où actuellement il n’y a pas de guichet unique pour traiter les dossiers des exportateurs. L’absence de transparence dans les procédures. L’OBR devrait limiter les exigences au niveau des procédures.

 

L’absence d’une politique de refinancement qui permettrait aux exportateurs d’accéder aux financements urgent du secteur bancaire afin de financer leurs activités.

 

Le problème de contrefaçon extérieure où les exportateurs demandent à la BBN de protéger les opérateurs économiques. La BBN devrait être dotée des moyens humains et matériels suffisants et limiter les cas d’instrumentalisation de cette dernière par les plus hautes autorités.

 

Le problème du manque des devises où il faut une libéralisation du secteur de change. Les exportateurs devraient être propriétaires de leurs devises et ouvrir leurs comptes en devises dans les banques commerciales. Il faut que le Gouvernement sache que la dévaluation de la monnaie est l’une des mesures qui rendent compétitives les exportations.

 

Le problème de la corruption qui est la base de tous les contraintes, il faut s’attaquer à ce fléau, il faudrait organiser une journée pour traiter les questions liées à la mauvaise gouvernance et à la corruption.

 

Le manque à gagner lié à la fermeture de la frontière entre le Burundi et le Rwanda au niveau du commerce transfrontalier, certains opérateurs éprouvent des difficultés pour arriver au Rwanda même si la liaison aérienne a été maintenue. Il faudrait un dialogue pour lever ces entraves surtout qu’elles sont liées aux évènements de 2015. Le Gouvernement devrait faire tout son possible pour vider cette question et soigner son image à l’étranger. Cela pourrait aider à ce que les relations commerciales soient améliorées.

 

Au cours de cette réunion, il y a eu une réclamation que les recommandations issues de cette dernière ne soient pas lettre morte, qu’il y ait des comités de suivi dynamique tripartite entre le Gouvernement, le secteur privé et la société civile pour suivre la mise en application de ces recommandations.

 

Il faudrait aussi la participation de plus hautes autorités car c’est un secteur multidimensionnel où plusieurs ministères pourraient contribuer d’où la participation de la primature était vraiment essentielle.