Droit de l'homme

L’absence d’une loi de succession comme défi majeur qui hante la femme burundaise

Chaque année, en date du 31 juillet le monde entier célèbre la journée dédiée à la femme africaine. Cette fois-ci à l’occasion de cette journée, PARCEM a jugé bon d’y faire une analyse qu’elle sorti en cette même date du 31 juillet 2024.

 

 Ethique de la femme africaine

Si l’on parle de la femme africaine, la tendance est de considérer la femme cultivatrice « la femme rurale ». En effet, dans la plupart des pays en voie de développement, ou tout simplement les pays africains pauvres, la grande majorité des femmes sont celles cultivatrices comme au Burundi où plus de 90 % des femmes sont des femmes cultivatrices « rurales ».

 

La femme africaine et le développement

Tenu compte de l’éthique de la femme africaine, il faut une attention particulière dans les politiques « GENRE » pour libérer cette femme afin d’en faire un partenaire du développement digne de son nom.

 

Les défis qui hantent la femme Burundaise

La femme burundaise, surtout rurale, se heurte à un défi majeur liée à la loi de succession. Cette loi n’est pas encore votée au Burundi. Des problèmes surgissent dans la plupart des cas lors du partage de l’héritage surtout en matière des terres.

 

Même les tribunaux ne disposent pas de référence légale pour rendre justice dans ce domaine. Cela fait que la plupart defois, la femme se retrouve dépourvue des facteurs de production surtout la terre qui est pourtant le facteur de production fondamental dans le milieu rural.

 

Outre Cela la femme est considérée comme le pilier primordial du développement de l’économie familiale « éducation des enfants, travaux ménagers ; travaux champêtres ; recherche de la nourriture ; … ». Actuellement, la femme s’adonne aussi aux activités d’autopromotion pour avoir des fonds complémentaires pour le bien être de sa famille. Malheureusement, elle est souvent violentée « surmenage ; violences conjugaux ; … » ce qui l’empêche aussi à assurer pleinement son rôle de partenaire fiable au développement économique.

 

Le taux d’analphabétisme est élevé du côté de la femme rurale d’où les politiques de sensibilisation sur « les défis genre » n’enregistrent pas de résultats escomptés. Comme grave conséquence, on constate un déficit au niveau des connaissances en matière de la santé reproductive en milieu rural, et actuellement on fait face à un taux de fécondité de 6 enfants par femme. Ce taux est si élevé si l’on considère les conditions de vie dans le milieu rural.

 

Recommandations de PARCEM

Au vue des conditions de vie et des défis qui hantent la femme rurale burundaise, PARCEM recommande :

 La mise en place d’un cadre apolitique pour faire face de façon particulière à ces défis au-delà des divisions ethniques, régionales et politiques qui occasionneraient la dispersion d’efforts. Ce cadre permettrait un creuset de rassemblement de l’énergie des femmes entant que femme en vue d’aboutir à un but commun de libérer et relever la femme rurale burundaise en s’attaquant efficacement à tous ces défis.

 

 L’usage d’une loi des finances sensible au « genre ». Il est à noter que ce volet « genre » a été un déficit majeur au niveau de l’évaluation PEFA.Edition 2023.

 

 La considération de la femme burundaise comme un partenaire incontournable dans la réalisation de la vision 2040/2060.