Bonne gouvernance

Vision 2040–2060 : Quelle place pour la diaspora dans la transformation nationale ?

Du 29 au 31/2025 s’organise la semaine  de la diaspora au tour du thème « Contribution de la diaspora dans la mise en œuvre de la vision 2040-2060 ». A l’occasion de cette dite semaine, PARCEM a sorti en cette date du 31 juillet 2025 une analyse en rapport avec le rôle de la diaspora dans le développement économique du Pays.

 

Rôle de la diaspora dans le développement économique du Pays

Selon les estimations de la Banque Mondiale « BM » et d’autres experts comme  le Fonds Monétaire internationale « FMI » on a constaté que le montant de fonds transférés dans les pays en voie de développement par les diasporas est supérieur au montant de l’aide publique au développement, ce qui signifie que les diasporas des pays jouent un rôle très important dans le transfert des revenus.

 

Comment évaluer l’impact des actions de la diaspora dans le développement ?

Pour évaluer cet impact, on évalue d’abord l’état des investissements de la diaspora dans le pays ; les transferts de revenus en devises ; les dépenses que les membres de la diaspora peuvent effectuer dans le pays d’origine au moment de leur séjour suite à leurs différentes activités et consommations occasionnées. Cela doit être évalué par les banques centrales des pays ou autres agences et structures gouvernementales ou non gouvernementales qui produisent des études régulières.

 

Le Burundi dispose d’une diaspora ; mais, aucune agence ou structure ne produise annuellement une étude sur l’impact des investissements de la diaspora au Burundi. Il en est de même pour la Banque de la République du Burundi « BRB ».  Autrement dit, on ne peut pas cadrer l’impact des transferts des revenus de la diaspora au sein de la balance des paiements, pourtant c’est delà que l’on pourrait constater le vrai rôle de la diaspora Burundaise.

 

Les problèmes auxquels se heurtent les transferts des revenus de la diaspora Burundaise

Il est donc à comprendre qu’au Burundi, les problèmes liés à l’environnement des affaires aujourd’hui et qui entravent l’entrée des investissements directs étrangers entravent aussi les investissements de la diaspora. En effet, quoi que Burundais, on ne peut pas venir investir dans son pays s’il subsiste un climat des affaires non favorable. Personne ne peut consentir d’aller investir dans un pays, que ce soit celui de son origine, s’il y a des problèmes liés à la gouvernance, à la corruption, à la justice, etc. Ces derniers problèmes ne s’épargnent pas d’handicaper les transferts des revenus de la diaspora.

 

Encore une fois, les divisions au sein  des diasporas suite par exemple à la cohésion nationale et sociale qui n’est pas bien cimentée dans leurs pays d’origine constituent aussi un grand problème.

 

Aujourd’hui, on sait que la diaspora Burundaise est divisée. Cette situation est à comprendre comme la plupart des Burundais sont partis à l’étranger entant que réfugiés et non en qualité d’experts en quête de travail à l’étranger, lequel travail les permettrait même  de pouvoir transférer des revenus dans leur pays, le Burundi. Ainsi donc, le déficit de la cohésion nationale et sociale influence le déficit de la rentabilité en revenus de la diaspora.

 

Le Gouvernement devrait tirer la leçon de cette situation pour inverser cette tendance. C'est-à-dire renforcer la cohésion nationale et sociale en vue de permettre aussi aux actions de la diaspora de produire des dividendes réelles et visibles.