Bonne gouvernance

Burundi pays émergent en 2040, Pays developpé en 2060. Quels préalables?

Au moment où le Gouvernement vient de publier le document définitif de la vision 2040/2060 sur ses sites, lequel document a été la base de communication lors de la croisade de la prière organisée en province GITEGA par le parti au pouvoir « CNDD-FDD », PARCEM voudrait émettre son point de vue.

 

Pour PARCEM,  la vision est une orientation et une image qu’on se donne mais qu’il faut maintenant quitter le stade des idées pour aller sur des préalables qui doivent être accomplies pour que cette vision soit une réalité.

 

Pour PARCEM ces préalables sont entre autres :

  1. L’assainissement de la planification opérationnelle, un système de suivi-évaluation des résultats efficace, des statistiques et une capacité d’élaboration des projets fiables. En dehors de ça, il sera difficile d’arriver à la vision.
  2. La stratégie de mobilisation des ressources. Le Burundi manque de ressources nécessaires pour mettre en application cette vision. On devrait déterminer s’il faudrait recourir à l’aide au développement, aux emprunts, à l’investissement direct étranger et au partenariat public-privé.
  3. La mobilisation des ressources humaines ayant une expertise nécessaire pour mettre en application la vision. Cette vision devra exiger une capacité exceptionnelle des ressources humaines pour sa mise en application. Ainsi, même une expertise étrangère pourrait être appelée pour être  mise à contribution.
  4. La gouvernance budgétaire avec l’assainissement des finances publiques, la transparence et la participation du public dans la gestion budgétaire.
  5. L’ouverture du chemin des réformes à partir des évaluations pertinentes qui viennent d’être opérées notamment l’évaluation PEFA.
  6. Le renforcement de l’efficacité institutionnelle notamment au niveau de ses trois piliers à savoir l’administration centrale, la justice et la police. Ces trois piliers devront être efficaces pour faciliter la mise en application de la vision.
  7. La lutte contre la corruption sans merci, la corruption actuellement mine le secteur public qui tend à paralyser les énergies nécessaires pour booster la croissance économique. Il faudra une stratégie en bonne et due forme de lutte contre la corruption et les malversations connexes.
  8. La définition du rôle des acteurs que ça soit au niveau du secteur privé, des institutions sociales, du secteur public notamment en construction d’infrastructures. En fait, Il faudra déterminer le rôle de chaque acteur au niveau de la réalisation de la vision.
  9. La cohésion nationale qui reste le gage essentiel pour cette mise en application de la vision parce que si le Burundi continue à naviguer dans l’instabilité politique avec des élections mal organisés qui suscitent des tensions politiques, des chicaneries entre les acteurs politiques, cela pourra ankyloser tous les efforts de développement vers cette vision.