Bonne gouvernance

Journée internationale des droits des femmes : Quel constat pour le Burundi?

Chaque 08 mars de chaque année le Monde entier célèbre la Journée Internationale dédiée à la Femme. Pour ce, PARCEM voudrait souhaiter une bonne fête à la femme en général et à la Femme Burundaise en particulier et donner son analyse sur les défis qui hantent la Femme Burundaise.

 

PARCEM a estimé que cette journée ne devrait pas se limiter aux seules manifestations folkloriques mais il faudrait que cette journée soit une occasion de réflexion d’auto-évaluation sur les défis qui hantent la femme dans sa vie quotidienne.

 

Ces défis concernent la femme en général et la femme rurale « UMWIRIMIZI » en particulier parce que les défis qui hantent la femme rurale ont une particularité évidente et ces derniers sont entre autres : L’éducation des enfants surtout dans le contexte Burundais où le taux de fécondité est très élevé avec 6 enfants par femme, ça veut dire que la femme accouche une fois les deux ans ce qui crée des conditions particulières sur sa santé, son importance dans la vie de la famille où c’est elle qui s’occupe des travaux ménages, de la cuisine, de la propreté. Elle est ouvrière, ingénieure de l’entreprise agricole familiale, même les activités d’élevage maintes fois sont exécutées par la femme, le surmenage, violences brutales en vers les femmes, les violences basées sur le genre, le viol, l’analphabétisme qui a une grande proportion dans la catégorie des femmes, la pauvreté surtout chez les veuves, le problème de succession qui n’a pas encore été réglé par la loi, l’accès aux crédits, les grossesses non désirés pour les jeunes filles qui les obligent à quitter l’école et à supporter l’éducation de ces enfants seules avec leurs mères, ce qui ajoutent le drame au drame familiales.

 

PARCEM interpelle alors la femme instruite qu’elle devrait être éclaireuse pour chercher la dignité et prouver leur mérité pour occuper leurs postes dans les instances de prise de décision et ne pas continuer à sombrer dans la cupidité à partir des postes qu’elles occupent.

 

Les Femmes Burundaises ne devraient pas tomber dans le piège de se diviser à partir des considérations politiques, ethniques, claniques, ou religieuses. La femme Burundaise, reste la femme en générale et elle est unique. Il devrait y avoir une solidarité  indépendamment de leur appartenance politique, ethnique, clanique, ou religieuse. 

 

C’est pour cela que PARCEM demande qu’il y ait une stratégie nationale de promotion de la femme Burundaise à partir d’une large consultation, qui guiderait le développement et l’épanouissement de la femme. A partir de cette stratégie on devrait mettre en place un cadre de concertation nationale apolitique qui regroupe toutes les femmes du parti au pouvoir, de l’opposition, de la société civile, de religions différentes (catholiques, protestantes, musulmanes, et autres) pour constituer un front commun afin de lutter pour leur dignité. Si elles continuent à sombrer dans les divisions, ces derniers vont paralyser et ankyloser leurs forces.

 

Cette stratégie nationale pourrait être évalué  régulièrement annuellement à l’occasion de la journée internationale dédiée à la femme en organisant des débats profonds qui traitent les défis des femmes en tant que femme et ne pas sombrer dans les considérations politiques, ethniques où l’instrumentalisation veut confiner les femmes dans le rôle de manifestations folkloriques pendant les fêtes.